• 1699 - Voilà les pompiers.

     

     

     

     

     L'été qui vient de passer a encore vu son lots d'incendies  dans le midi de la France. 

     Les pompiers qui sont sur le qui-vive durant toute la saison ont dû intervenir à plusieurs reprises. Il a fallu également  porter secours aux personnes victimes d'accidents ou d'incidents liés à la baignade. Une cinquantaine d'accidents sérieux ont été à déplorer de Collioure à Leucate durant la saison.

    Quoi de plus normal que l'on parle des pompiers. Nous avons recherché les grandes étapes de la naissance du corps des pompiers.

     

     

     

     Qu'est-ce que le métier de pompier de nos jours?

    "Dessine moi un métier" nous fait découvrir aujourd'hui ce qui se cache derrière l'uniforme de pompier .

     

    C’est vrai qu’ils sont partout les pompiers…tout particulièrement l’été. Ce vieux disque « 78 tours » qui tournait sur le gramophone 1920 de mon grand-père me le rappelait. J’adorais cette chanson. A cette époque les pompiers du village stockaient leur matériel dans une salle qui jouxtait la salle des fêtes. C’était aussi le local dans lequel se réunissaient les musiciens de la fanfare. Les moyens des quelques volontaires qui constituaient le groupe des pompiers était plutôt réduits. Nul doute qu’ils n’auraient jamais pu faire face à un feu de forêt tel que ceux que nous connaissons pratiquement chaque été dans le sud de la France.

    Georges Milton - Avec les pompiers

     

     Hymne des Sapeurs Pompiers (Paroles)   

     

     DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers  

    1809 - Incendie dans le Var.

    Cela n’est pas nouveau. Gérard, un de nos correspondants nous transmet une « note » de Napoléon adressée au préfet du Var qui ne lésine pas sur les conséquences qu’entrainerait tout nouvel incendie pour le responsable administratif du département. C’était en 1809.

    1810 - Incendie à l'ambassade d'Autriche.

    Un peu plus tard, le 1er juillet 1810, le prince de Schwarzenberg donna à l’ambassade d’Autriche un bal en l’honneur du mariage de Napoléon avec Marie-Louise d’Autriche. Vers 23 heures, un incendie se déclara et se propagea avec une rapidité fulgurante. Plus de dix personnes trouvèrent la mort. L’insuffisance du système de sécurité fut mise en évidence. Napoléon décida la réorganisation complète du corps des pompiers : extérieurs militaires, création d’un titre de « sapeur-pompier de la garde »…De cette époque date l’essentiel des structures qui ont fait et font encore la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     
     

    1699 : voilà les pompiers !

     

    Louis XIV, prenant exemple sur les Pays-Bas alors en avance sur la conception des pompes à incendie demande à Du Mouriez du Perier de lui présenter un modèle de pompe analogue à la pompe hollandaise

    En France dans les grandes villes et tout particulièrement à Paris, il a fallu atteindre la fin du XVIIème siècle pour combattre sérieusement le fléau que constitue l’incendie.

     Convaincu de l'efficacité de cette pompe le roi autorise à en fabriquer une douzaine qu’il offre à la ville de Paris.

    D’ores et déjà vous comprenez l’origine du mot « pompier ».

     

     Modeste comédien et laquais de Molière, Du Mouriez est sociétaire de la Comédie-Française de 1686 à 1705. S'étant lancé dans les affaires, il découvre les pompes à incendie fabriquées par Jan Van der Heiden lors d'un voyage aux Pays-Bas. Il en rapporte une en France et en fait la démonstration au roi Louis XIV. En 1699, le roi lui accorde le privilège de la fabrication et de la commercialisation de ces pompes

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     
     

    Le 12 octobre 1699, il demande à Du Mouriez de construire des pompes pour tout le territoire du royaume. Pour « servir » les machines distribuées il faut des hommes. On procède à la création d’une compagnie de soixante hommes qui reçoivent le nom de « gardes-pompes du roi ». Du Mouriez est nommé « Directeur général des pompes ».

    Il était exigé de ces hommes des exercices fréquents et des séances d’entretien des pompes étaient organisées. La compagnie était placée sous la surveillance du lieutenant général de la police.

    Du Mouriez avait la charge de l’entretien des pompes et la responsabilité du versement de l’indemnité de service aux « gardes-pompes ». 

     

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     

     

     

    Des cordonniers et des savetiers

    La plupart de ces hommes étaient membres de la corporation des cordonniers et des savetiers. Leur compétence dans le travail du cuir permettait l’entretien des tuyaux et des joints. Ils portaient un uniforme bleu foncé avec des boutons blancs.

    Les secours étaient gratuits. C’était la meilleure façon d’inciter les citoyens a alerter rapidement en cas de sinistre.

    A la mort de Du Mouriez en 1723, la charge revint à sa veuve. La gestion des activités laissa à désirer. Sur ordre du roi en octobre 1760, Pierre Morat, ancien élève des Ponts et Chaussées succéda à la famille Du Mouriez. Un nouvel uniforme est donné :

    « de drap bleu de Berry avec une garniture de boutons en cuivre avec parements et collet et des épaulettes jaunes ».

    Antoine de Sartine, lieutenant général de la police de Paris et Pierre Morat décidèrent la mise en place de tours de garde de nuit dans les couvents, de façon à accroître la rapidité d’intervention. Ils créèrent six postes comprenant chacun trois « garde-pompes » qui avaient des gardes de 24 heures.

    En novembre 1767, la compagnie fut portée à 110 hommes. En 1770, elle passa à 146.

    En 1785, Louis XVI porta le personnel des pompes à 230 hommes. Un grade de lieutenant en second responsable du personnel et du matériel fut créé par Morat. Y furent ajoutés un médecin et un chirurgien.

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

    DE FIL EN AIGUILLE : les pompiers

     
     

    Le corps des gardes-pompes reçoit son premier drapeau en 1793. A cette même date, l'organisation est placée sous le régime militaire et prend le nom de "corps des pompiers".

     

    Il ne parait pas que les gardes-pompes aient pris une part quelconque aux premiers troubles de la Révolution.

    Dès la fin de 1792, les gardes-pompes adressèrent une pétition à la Convention demandant le régime militaire. L’assemblée refusa. Mais en 1793, alors que les pompiers menaçaient de se mettre en grève, la Convention leur accorda tout ce qu’ils réclamaient : abandon du titre « compagnie des garde-pompes au profit de « corps des pompiers ». La même année le « corps des pompiers » reçut son premier drapeau