• ARIEGE - Sur la piste du bouquetin.

     

     

     

     

    En 1997 nous avions amené des élèves découvrir l'Ariège. Nous découvrions, en même temps qu'autrefois le bouquetin vivait dans les montagnes ariègeoises.

    Après avoir complètement disparu, il a été réintroduit en 2014 grâce à des animaux capturés en Espagne, relâchés dans les Pyrénées.

     

    Le 1er lâcher en Ariège  fut réalisé au site de Cagateille, à Ustou le 30 juillet 2014 avec 11 bouquetins (5 mâles et 6 étagnes).L’étagne, femelle est reconnaissable à ses courtes cornes droites.

    Il s’ensuivit jusqu’en 2017, 5 autres lâchers sur le même site et 3 autres près d’Aulus-les-Bains au site de Coumebière et du Col d’Agnès.

     

    Le bouquetin, chassé à outrance, moins méfiant que l’isard et pouvant se laisser facilement atteindre par le tir d’une arme à feu a été victime des chasseurs. Dans les Alpes il avait pu se maintenir grâce à la création de grandes réserves.

     

    ARIEGE - Sur la piste du bouquetin.

     

    A la belle saison, les femelles et leurs cabris vivent autour de l'Etang de Lers comme dans de véritables nurseries alors que les mâles se regroupent en hardes grégaires et pacifiques.

    Le nouvel hôte se plait au cœur du Parc naturel des Pyrénées ariègeoises dans les montagnes du Couserans, au-dessus d’Aulus les bains.

     

     

    Les bouquetins ibériques ont été capturés dans un cirque espagnol au-dessus de Madrid où ils vivent en surnombre. Sélectionné après un strict contrôle sanitaire, ils ont été introduits par petits groupes.

    Contrairement à la réintroduction de l’ours brun celle des bouquetins fait la satisfaction unanime de défenseurs de la nature ariègeoise.

    Cet herbivore ne provoque en effet aucun dégât. Cantonné aux zones rocheuses et escarpées, Il broute même les lichens en raclant les rochers avec ses dents. L’espèce est strictement protégée.

    Chaque printemps, les techniciens du Parc naturel ariègeois enregistrent en moyenne une trentaine de naissances.

    ARIEGE - Sur la piste du bouquetin.

     

     

    Plus de 500 individus s’épanouissent sur le massif pyrénéen alors que l’espèce y avait totalement disparu.

    Pour étudier leurs déplacements les animaux lâchés sont équipés de colliers émetteurs et de marques de couleurs pour les identifier.

     Lorsque survient octobre et la période du rut, ils se livrent à des combats au cours desquels, levés sur leurs pattes arrières, ils se défient en entrechoquant leurs cornes.

     

     

    ARIEGE - Sur la piste du bouquetin.

     

     

     

    Le sabot du bouquetin est conçu pour adhérer et parcourir des parois quasi verticales grâce à des ongles en corne dure, un coussinet de la plante antidérapant et des ergots qui s’écartent tels une pince pour saisir la moindre prise.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les chasseurs cueilleurs Magdaléniens ont peint cet animal sur les parois des grottes ornées, telles que celles de Niaux près de Tarascon sur Ariège il y a près de 14000 ans.

    ARIEGE - Sur la piste du bouquetin.

    Les archéologues ont découvert dans des cavités pyrénéennes telles que celle de la Vache, en face de Niaux (notre film) de nombreux ossements de cette espèce que l’Homo Sapiens chassait.

    Une partie de la moelle des os servait à alimenter les lampes à graisse permettant de s'éclairer dans les grottes.

     

    En 2022, 12 bouquetins on été capturé en Ariège. Après analyse sérologique aucune pathologie importante n'a été détectée. L'intégralité des bouquetins capturés en 2023 sont en très bon état physiologique.