• MONDOVI - Guérisseurs du coup de feu.

     

     

     

    Nous pensions que cela ne pouvait exister que dans notre village de l’autre côté de la Méditerranée où le soleil était impitoyable...nous voulons parler de Mondovi...Et bien non...le coup de soleil se soignait aussi dans le Roussillon.

    Avec la chaleur qui régnait pendant la période estivale à Mondovi il arrivait souvent que des individus se plaignent de maux de tête à la suite d’une exposition au soleil.

    Il y avait dans le village deux dames qui avaient la réputation de guérir efficacement le coup de soleil. Leurs pratiques correspondaient exactement à celles qui avaient cours au début du XIVè siècle en Roussillon. Les guérisseurs étaient alors en lutte ouverte contre les officiels de la santé qui avaient du mal à en détacher la clientèle.

    Tous les maux qui affligeaient notre pauvre humanité trouvaient un formulaire de lutte que la médecine parallèle des guérisseurs appliquait.

    Le soleil dans la tête autrement dit l'insolation demandait souvent l'intervention d'un prétendu spécialiste. C'était souvent une femme. La guérisseuse posait un torchon plié en quatre sur la tête de "l'ensoleille". Elle appliquait le goulot d'une bouteille pleine d'eau sur le torchon. Elle récitait alors trois fois une prière:

    "Soleil

    Si tu es entré le matin,

    Que t'en tire Notre Dieu et St Martin!

    Si tu es entré à midi,

    Que t'en tirent Dieu et la Sté Marie !

    Si tu es entré à vêpres,

    Que t'en tirent Dieu et St Sylvestre !

     

    On voit combien il est important qu'il y ait une harmonie dans la prière et la rime. Il y va de l'efficacité de l''acte.

    Souvent l'observateur est surpris de voir de fines bulles monter dans l'eau de la bouteille. L'interprétation du phénomène s'explique...du moins par la guérisseuse:

    Ce sont les rayons du soleil qui s'effacent de la tête de "l'ensoleillé"...je veux dire du patient...C'est la promesse que dans peu de temps tout ira mieux pour lui. La "magie" opérera

     Mais trêve de plaisanteries...Voici un article qui révèle combien l'intervention de guérosseurs peut être un confort moral pour certains patients.

    Voici le début de cet article

    Simone est "coupeuse de feu". Son don n'a rien de rationnel, mais un service de l'hôpital de Rodez y croit et fait même appel à elle pour soulager certains patients

    Elle dit qu’elle "fait le secret". Une prière, un signe de croix et le mal s’en va. Depuis quarante ans, Simone Guy, 77 ans, à Rodez et dans les villages aveyronnais des alentours, "coupe le feu". N’imaginez pas une grand-mère recluse, plongée dans ses grimoires : Simone, pimpante dame aux yeux rieurs, est une guérisseuse d’aujourd’hui, joignable par téléphone, jonglant parfois avec cinq patients à la fois pour un méchant coup de soleil, un eczéma, un zona ou des démangeaisons de varicelle. 

    Que dit-elle pour soigner ? A qui ? Elle sourit, prend un air malicieux, mais ne pipe mot. "Je ne peux pas. Sinon, le secret disparaîtrait." Autres règles à respecter, sous peine de laisser filer ce don qu’une sœur de son mari lui a un jour communiqué : "Ne le transmettre qu’à des personnes plus jeunes, et ne jamais accepter d’argent." Et, pour les malades : 

    Ne solliciter qu’un seul guérisseur à la fois pour un même problème. Autrement, les secrets se mélangent et cela ne marche pas." 

    Christine Bicrel, une géomètre de 57 ans frappée par un cancer du sein, a fait appel à Simone Guy pour apaiser les brûlures causées par la radiothérapie. Christine, douce et élégante, n’a rien d’une illuminée. Elle pense juste qu’"on a tous de l’énergie dans le corps qu’il faut aider à faire circuler".

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