FONTAINE - D'AGUILON à Antibes

 Au début du XVIIIème siècle, hormis citernes et puits, Antibes ne disposait pas de point d'eau potable. Il fallut attendre la veille de la Révolution pour que le Colonel Louis d'Aguillon, ingénieur des rois Louis XV et Louis XVI, puisse entreprendre la restauration de l'antique aqueduc romain de Fontvieille. 

Le terroir de la commune est sec. Peu de rivières y coulent : La Brague (en limite), des ruisseaux (le Madé, le Laval), peu de sources (Saint-Michel, Saint-Roch, le Ponteil).

Les Romains, à l’époque Flavienne, sont allés chercher loin l’eau nécessaire à la cité au moyen de deux aqueducs.

 Celui de Fontvieille, d’une longueur de six kilomètres, capte les eaux des sources de la Louve et de la Lavencq sur la route de Biot (vers la Bastide du Roy) ;

 Celui de la Bouillide (longueur 10 kilomètres) achemine l’eau depuis une altitude de 125 mètres.

Des vestiges de ces deux ouvrages sont encore visibles.

Le volume d’eau débité par les deux aqueducs devait être de

14 000 mètres cubes par jour.

Un château d’eau permettait sans doute de redistribuer l’eau. Antibes comptait probablement plusieurs thermes. Un d’entre-deux a été repéré lors de fouilles archéologiques au 13 de la rue Aubernon.

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, une seule source, située au bas de la rue Vauban, alimente Antibes. La communauté y entretient un homme pour la distribution de l’eau. Le précieux liquide est insuffisant pour arroser les jardins situés à l’intérieur des murailles. Cette absence d’eau pénalise gravement les Antibois.

En 1781, un officier du génie militaire en poste à Antibes, d’Aguillon, identifie les traces d’un aqueduc romain depuis les sources de Fontvieille et propose son rétablissement.

En dépit de nombreuses oppositions (notamment celle du maire et de plusieurs consuls), l’aqueduc est reconstruit et remis en service en juillet 1785. Il alimente un moulin et plusieurs fontaines et lavoirs construits dans la ville.

La fontaine dédiée à M. D'AGUILLON, Brigadier des armées du Roi