• LEUCATE - LA FRANQUI, plage.

     

     

     

     

    LE FORT DE LA HAUTE FRANQUI

     

    La présence des pirates barbaresques sur le littoral imposa l'édification de batteries côtières fortifiées, à l'abri desquelles les bateaux menacés pouvaient venir se réfugier. La falaise constituait un site prédestiné à cette fonction et trois ouvrages principaux y furent ainsi édifiés.

     

    - le fort de la Basse Franqui, dont il ne reste plus de traces,

     

    - le fort de la Haute Franqui construit sous Louis XV, toujours en place et entièrement restauré,

     

    - le fort de Mattes, construit en 1742, qui dominait Leucate Plage jusqu'au début de notre siècle.

     

    Il a été ensuite démoli et ses pierres transportées jusqu'au grau par un petit train de chantier à vapeur pour y aménager des quais et construire les piliers d'une passerelle en bois reliant les deux rives. Au milieu du XVIIIème siècle, près de cent hommes constituaient la garnison de ces fortifications.

     

    LA FRANQUI

     

    Au Nord du Cap Leucate, nichée sous des pins centenaires, adossée au plateau de la falaise, la situation de l'endroit est particulièrement intéressante, on peut aussi bien y profiter des joies de la côte rocheuse du pied de la falaise que de l'immense plage des Coussoules dont les 8 kilomètres de sable fin permettent tous les sports de glisse, sur l'eau, bien sûr, mais aussi sur terre. C'est le paradis des chars à voile, des speed sails, cerfs volants et autres engins roulants plus ou moins identifiés... L'histoire de La Franqui est indissociablement liée à celle du plus célèbre de ses enfants, l'écrivain-aventurier Henry de Monfreid dont la belle famille avait su amorcer le développement du tourisme à cet endroit. L'hôtel restaurant qui avait été créé par elle au début du siècle était un haut lieu de la gastronomie et a reçu des hôtes illustres dont le peintre Paul Gauguin n'était pas le moindre. La Franqui a été la première station balnéaire de l'Aude.

     

    Le massif de la falaise a toujours constitué un mouillage sûr pour les bateaux qui viennent se réfugier dans l'anse de La Franqui par grosse tempête de vent marin. C'était d'ailleurs le seul abri naturel de la côte, entre Port-Vendres et Agde. Ceci explique le nombre très important de naufrages que les côtes leucatoises ont connu : tous les navires n'arrivaient pas à atteindre La Franqui à temps, et certains s'échouaient avant sur la plage des Coussoules ou se fracassaient sur les rochers de la falaise.

     

    L'intérêt de ce site a logiquement suscité des projets d'aménagement d'un port. Le premier connu remonte au XIIIème siècle et il est ressorti ensuite régulièrement au fil du temps : Vauban était prêt à lancer l'opération, Paul Riquet, le concepteur du canal du Midi, avait prévu initialement d'y faire déboucher son canal, même Bonaparte s'intéressa aussi à un futur port.

     

    Le dernier projet remonte à 1857, mais aucun d'entre eux ne vit jamais le jour.