• Le Cami - N° 35

     

     

     

     

    Sommaire

    Le Cami - LES PORTRAITS

     

    Le Cami - LES PORTRAITS

     

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      BIENVENUE dans "Le Cami"  -  Photos   

     

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    La buche de Noël a-t-elle son origine à St Germain des prés, à Lyon ou à Monaco ? On ne sait pas trop. Ce qui est sûr c’est que cette buche-là ne vient pas de chez le « marchand ». Elle a été dégustée sur une table Alsacienne. Sa créatrice, collaboratrice assidue de

    « Le Cami »

    nous a transmis cette photo qui fait envie. Glacée ou pâtissière, la bûche est devenue le dessert de Noël préféré des français.

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    Marcel est un vrai et pur occitan. Il n’a pratiquement jamais quitté sa ferme sur les coteaux de Massat. Il a pris la relève de ses parents, grands-parents, arrière-grands-parents. Il a aussi hérité de toutes les traditions que lui ont léguées ses ancêtres. C’est ainsi qu’il ne déroge pas chaque année à la règle qui veut qu’une énorme buche soit placée dans la cheminée : le cantou, comme il dit. Le cantou c’est le lieu le plus chaud de la cuisine le plus convivial aussi.

    La buche, il l’avait repérée depuis longtemps et il s’était dit qu’elle ferait bien l’affaire pour Noël. Il fallait, en effet, qu’elle dure jusqu’au premier de l’an pour marquer la continuité avec l’an nouveau. Placée pendant un temps tout près de la cheminée elle servait de banc aux enfants. Marcel n’aimait pas trop qu’on s’y assoit parce qu’on entendait dire ici ou là que cela pouvait engendrer des furoncles. De même il ne fallait pas enjamber la pièce de bois par peur qu’elle ne porte malheur. Mais comment empêcher des enfants de s’amuser. Comme toujours la superstition s’accaparait de tout dans le pays. Il avait pour habitude de choisir de préférence une pièce de chêne. Il avait remarqué par expérience que c’était le bois qui donnait le plus de braise.

    Dès le coucher du soleil qui marquait la fin de la journée il activait le feu, y plaçait quelque menu bois et posait non sans mal le morceau de bois dans les flammes. La tradition voulait que l’on dépose à côté de la buche des fragments de la pièce de bois de l’année précédente. C’était le symbole de la continuité de la vie. Il fallait ensuite attendre l’heure de la messe pour descendre à pied à l’église du village. Cela se faisait la plupart du temps en sabots pour ne pas abimer les chaussures des grands jours qui étaient précieusement rangées dans un sac de jute. A l’entrée du village les belles chaussures remplaçaient les sabots. Le sac de jute était soigneusement camouflé dans un fourré.

    A la fin de la messe de minuit on s’empressait de remettre les chaussures de bois pour gravir la cote parfois dans la neige. Quel bonheur de se retrouver tous réunis autour de la grosse buche. Sous la pièce de bois qui flambait, Marcel ranimait le feu. Il fallait surtout récupérer les cendres. Pour qu’elles protègent la maison on les dispersait dans les pièces d’habitation, l’étable, les granges, le verger. On en mettait même dans le poulailler pour éviter que le renard ne s’attaque à la volaille. On en rependait également sur le seuil de la maison pour faire obstacle aux sorciers qui auraient l’idée d’y entrer.

    Jusqu’au premier jour de l’année on se devait d’entretenir le feu pour éviter un malheur.

    Nous voilà loin de la naissance de Jésus. Mais la superstition a toujours fait bon ménage avec la religion. On voit combien la buche de Noël avait son importance dans l’esprit des gens d’autrefois. Aujourd’hui la tradition de la buche en bois a été détournée. Faute de « cantou » nous ne pouvons vérifier que le pouvoir gastronomique du dessert sur nos papilles gustatives.

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    NOTRE NOUVELLE REGION

    Au fil des pages de notre journal nous nous attacherons à mieux connaître notre région.

    Nous avons vécu deux week-ends de suspense qui ont finalement révélé par la voie des urnes l’équipe chargée de gérer notre nouvelle région.

    Que s’est-il passé avant ces élections ?

    2015

     

     

     

     2016

     
     C’est le 16 janvier 2015 qu’a été promulgué la loi relative à la délimitation des nouvelles régions de France. Treize nouvelles régions remplacent les 22 existantes

     Le 7 août 2015 la loi « NOTRe » (Nouvelle Organisation Territoriale de la publique) a fixé les nouvelles compétences des collectivités locales.

     

    Les 6 et 13 décembre ont eu lieu les élections régionales.

     Le 1er janvier 2016 verra la naissance officielle de la nouvelle région. Son territoire est constitué des anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées.

    Le 4 janvier aura lieu la première réunion de l’assemblée du Conseil régional.

     Avant juillet 2016 un avis sur le nom de la nouvelle région devra être déterminé. Le chef-lieu définitif de la région devra être déterminé ainsi que l’emplacement de l’hôtel de Région.  Avant octobre 2016 le choix définitif de la capitale et du nom de la région sera déterminé par décret en Conseil d’Etat après avis du Conseil régional.
             

    La taille de notre région.

     C’est la deuxième plus grande région de métropole

    (72724 km²)

     Elle est plus grande que l’Irlande

    (70273 km²)

     Deux fois plus grande que la Catalogne (32113 km²)

    ou la Belgique (30538 km²).

     C’est la région de France qui compte le plus de départements (13).

    Elle comprend 4565 communes (12,5% des 36529 communes de métropole).

     

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          LE BILLET DE CHARLY 

         DES MORTS...encore DES MORTS...

    Le 11 novembre 1918, dans un wagon-restaurant aménagé pour l'occasion les généraux allemands et les Alliés signent enfin l'armistice de la grande guerre. Nous sommes clairière de Rethondes dans la forêt de Compiègne Quelques heures plus tard, le cessez-le-feu est effectif. On entend dans toutes les communes de France, les cloches sonner à toute volée. Pourtant le dernier jour de guerre a fait près de 11.000 tués, blessés ou disparus. Certaines actions militaires sont décidées par des généraux qui savaient que l'armistice avait déjà été signé. 

     

     

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    Mais comment se fait-il que l'on parle de centenaire en 2015 alors qu'en 1915 on était encore en pleine guerre. Ce dessin de la première du journal « L’Illustration » d’octobre 1915 le prouve.

    1915 a été l'année la plus meurtrière en France 

    Dans notre pays, l'armée française a eu 333 700 morts, soit plus de 26% du nombre total des pertes humaines de cette guerre. C'est en avril 1915 qu'a commencé le génocide arménien. En mai 1915 a commencé la guerre entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. C'est aussi en 1915 que l'armée française a fusillé 296 de ses soldats (dix fois plus qu'en 1917).

    Voilà sans doute des raisons qui ont fait  que l'année 2015 soit célébrer comme " le centenaire" de la grande guerre.

    Malheureusement, un  évènement imprévisible  est venu troubler cette commémoration.

     

     

     

    J’étais sur le point d’écrire ce billet lorsqu’après ce match de football qui restera dans les annales j’appris qu’il était probable que la France s’endeuille un peu plus en ce mois de novembre 2015.

    Jusque-là lorsqu’on évoquait « Les Morts » ces deux mots s’appliquaient aux victimes de la guerre. Les soldats tombés au champ d’honneur leur avaient donné un sens héroïque. On avait du mal à imaginer un mort sans uniforme. Deux jours après cette commémoration de l'armistice,  le  13 novembre 2015, « Les Morts » ont eu une autre image : celle de jeunes ou de moins jeunes sans uniforme, si ce n’est celui de la vie civile. A partir de cette date  « Le jour des morts » a été célébré quotidiennement par les Parisiens mais aussi par tous les Français. 

    Comme pour rendre ce mois de Novembre encore plus sombre, certains, illuminés par la lumière de, je ne sais quel Dieu, sont venus l’assombrir un peu plus. Désormais le 13 de ce mois sera aussi marqué par la commémoration de cet évènement affreux qui aura vu la disparition de 130 individus dont la seule aspiration était de profiter de la vie.

     


     

     AFRIQUE

    Des initiatives conte la pollution.

    CONTRE LA POLLUTION

     

    VOS PAPIERS , S’IL VOUS PLAIT !!

    Comment faisait-on avant l'existence de la carte d'identité ?

    Avant que ce document n’existe d’autres documents permettent de décliner son identité : un permis de chasse, le livret militaire, une carte d’usager des chemins de fer. Mais aucun n’est officiel. La méthode utilisée alors pour effectuer toute démarche administrative et d’avoir deux témoins qui attestent sur l’honneur de votre identité. Cette méthode pas vraiment fiable a fait naître un marché. C’est ainsi que l’on trouvait près des Mairies, des personnes prêtes à jouer le rôle de témoin pour quelques deniers. C’est en 1921 que Robert Leullier, préfet de Paris imagine la première carte d’identité. Outre les noms et prénoms, l’adresse, la date de naissance, le document précise la taille du visage, les signes particuliers et présente une empreinte digitale. Ce document doit permettre le recensement des citoyens de France. Les français considèrent que cette innovation est une atteinte aux libertés. Ils refusent ce fichage. C’est sous le régime de Vichy, en 1943 que la carte d’identité deviendra obligatoire. En 1955, elle sera à nouveau facultative.

     

     Au poste frontière belge il y a deux collègues en uniforme qui discutent pour passer le temps en attendant un contrôle.

    Un véhicule s’approche et un des deux douaniers fait deux pas vers le poste de contrôle, et aperçoit un noir au volant d’une voiture immatriculée en Belgique. Il fait signe au noir de s’arrêter et lui demande ses papiers. En examinant les papiers du noir, il prend un petit air satisfait et dit :

    «  Hé bien, d’où viennent ces papiers ? »

    « De la préfecture » lui répond le black un peu courroucé

    « Dites mon garçon, on ne me la fait pas à moi ! sur vos papiers il y a d’écrit que vous êtes belge »

    « Oui Monsieur je suis Belge »

    « Arrêtez de vous foutre de moi, je vois bien que vous êtes noir

    « Parfaitement Monsieur, je suis Belge et je suis noir » dit le gars de plus en plus en plus énervé

    « C’est ça oui mon garçon et je dois vous croire ??? »

    « Mais oui enfin puisque je vous le dis ! et presqu’en criant, le type dit haut et clair :  je suis noir, je suis Belge et je suis Wallon !!!

    Il y a tant de conviction dans les propos de ce brave type que pris d’un doute le douanier va voir son collègue et lui demande :

    « Tu y crois toi qu’il y a des Belges Wallons et  noirs ? »

    « Tu sais » dit l’autre douanier « il ne faut plus s’étonner de rien, j’ai vu un reportage sur ARTE il parait qu’il y a des Flamands roses…. Alors des Wallons noirs… »

     

     1906 : Des ours contre la    LAÏCITE  en ARIEGE ?

    La LAÏCITE fait beaucoup parler d'elle en ce moment.

    Voici la définition qu'en a donné notre ministre de l'Education nationale à la « Journée des Référents Laïcité » le 4 novembre 2015 :

    "La laïcité, c'est l'équilibre ainsi patiemment   construit dont nous sommes aujourd'hui les dépositaires, avec la pleine conscience que le  péril de l'’intangibilité, du refus de toute évolution,  est tout aussi attentatoire à l'’essence même de
    la laïcité que la tentation de l'’adaptation du  mouvement permanent. "

    Difficile de tout bien saisir...Essayons d'y voir plus clair. Une étape importante de la mise en application de la laïcité en France a été la loi sur la séparation des biens de l'Etat et de l'Eglise votée en 1905. L'année 1906 a vu l'application de cette loi par l'inventaire des lieux de cultes

    Voyons ce qui a mené l’Etat français à effectuer ces inventaires et intéressons-nous à la façon dont l’évènement a été vécu dans le département de l’Ariège et plus particulièrement dans la région du petit village de Massat

    ETAT et RELIGION en France.

    Jusqu’à la Révolution française, depuis des siècles, Eglise Catholique Romaine et Etat Français ont toujours été solidement liés. A la Révolution, les choses évoluent. L’idée Républicaine fait son chemin, la Démocratie s’installe face à l’Eglise qui veut absolument garder son rôle politique. Déjà en 1793, le clergé est dépossédé de ses biens. Huit ans après, en 1801, Napoléon Bonaparte et Le pape Pie VII signent un accord appelé « Concordat ». Le catholicisme est considéré comme « religion de la majorité des français ». Les prêtres français deviennent fonctionnaires de l’état qui les rétribue. Le gouvernement français désigne les évêques qui reçoivent l’investiture par le Saint Siège. Les catholiques se sentent à la fois dépendant et protégés par l’Etat.

    En 1871 nait la IIIème République. Les hommes politiques s’éloignent de plus en plus de la religion considérant qu’elle ne doit plus être considérée comme le fondement de la société mais une opinion qui appartient à chaque individu.

    A partir de 1880 l’idée de laïcisation se développe. Les jésuites sont expulsés. En 1882 les écoles et les hôpitaux sont laïcisés. On retire les crucifix des tribunaux. Les relations entre l’Etat et Rome se dégradent face à l’idée de séparer l’Etat et l’Eglise et de faire voter une loi de séparation Etat-Eglise.

    C’est le 9 décembre 1905 que cette loi est votée. Loi selon laquelle, l’Etat ne reconnait plus aucun culte qu’il soit catholique, protestant, Israélite. Républicains et Religieux sont séparés. Les prêtres ne sont plus payés par l’Etat. Les frais d’entretien des lieux de culte religieux doivent être assurés par des associations de fidèles. Avant de mettre ces lieux à leur disposition, les agents du domaine doivent en faire l’inventaire.

    Dès lors les tensions sont inévitables. Les mouvements de protestation vont même jusqu’à la révolte.

    LES INVENTAIRES DANS LA REGION DE MASSAT.

    Au moment de la préparation et du vote de la loi à l’assemblée nationale la première manifestation pacifique des contestataires prit la forme de pétitions signées dans chaque commune du canton.

    En 1905, le Maire de Massat est alors Léon Galy Gasparrou. Il a été élu député de l’arrondissement de St Girons en 1902 avec 9290 voix. Sur ce même territoire la pétition est signée par environ 11000 personnes. Face à l’importance de cette contestation le député se vit pratiquement contraint de défendre la position de ses électeurs. Dans le Canton de Massat il y avait un total d’environ 1900 signataires contre les inventaires.

    A partir de janvier 1906, l’administration organise les inventaires prévus sur le territoire national. Les évêques incitent les prêtres à protester contre les agents de l’Etat tout en restant passifs.

    Le 30 janvier 1906 le curé de Massat, Bernard Daran suit à la lettre les consignes de l’évêque de St Lizier en lisant une protestation. A l’église Notre Dame comme à la chapelle de Laisle, l’inventaire se passe sans embuche devant quelques personnes complètement désintéressées par les activités des huissiers.

    Le 12 février, les agents du Domaine se déplacent au village de Liers. Ils sont reçus par le prêtre Nigoul qui les guide et assiste à l’inventaire devant quelques fidèles indifférents.

    Dans l’église du Port , le 15 février l’intervention des agents se passe dans une ambiance plus agitée. Le curé du village, Doumenjou, est connu pour son caractère entier. Il lit une protestation murement préparée démontrant le côté « atteinte aux libertés » que représente cette loi du 9 décembre 1905. Après son intervention, des fidèles venus lui prêter main forte se mettent à chanter des cantiques. Cela dure jusqu’à la fin de la démarche des agents.

    Il arrivait souvent, au cours de ces inventaires que certains fidèles réclament des objets qu’ils avaient offerts à l’église, considérant qu’ils en étaient propriétaires. Ce fut le cas au Port mais aussi à Biert où le curé Bonzom insista sur le fait que « ce sont les paroissiens eux-mêmes qui ont bâti l’église » . « Quant aux objets mobiliers, ils sont le produit de leur générosité … »

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    DES OURS CONTRE L’INVENTAIRE !

    Le 6 mars 1906 est prévue l'inventaire de l'église de Cominac sur la commune d’Ercé. Le percepteur d’Oust se rend à Cominac afin de procéder à l'inventaire. Arrivé sur les lieux, un curieux spectacle s'offre à lui. Trois cents personnes, hommes, femmes et enfants bloquent l'entrée de l'église. Au curé de Cominac, se sont joints trois autres prêtes. Et au milieu de ce rassemblement, trois beaux ours. En effet, l'inventaire de Cominac est connu pour avoir été empêché par la présence d'ours.

    Mais remontons quelques décennies pour comprendre cet épisode « historique ».

    En 1833, Cominac ne possèdent pas d'église sur ses terres. Les 67 familles du village sont composées de chrétiens croyants et pratiquants. Or, pour les offices du dimanche ainsi que toutes les autres cérémonies religieuses rythmant la vie des catholiques, les 600 habitants de Cominac doivent se rendre à Ercé, ce qui ne facilite pas la pratique de la religion. Aussi ils décident de construire à leurs frais une église, à Cominac. Dans un acte notarié daté du 28 décembre 1833 67 chefs de familles s'engageant à bâtir cette église. Une première partie de l'édifice sort de terre entre 1834 et 1839.

    Puis, au milieu du XIXe siècle, un nouvel horizon s’ouvre aux paysans de Cominac. Dès le printemps, les hommes de Cominac partent à l'aventure, avec leurs ours dressés sur les routes de France et de l'étranger. Les vallées du Garbet et de l’Alet ont près de 200 éleveurs d'ours vers 1880. Dans la seule commune d’Ercé, une cinquantaine de ces oursaliers est dénombré en 1890. Ils sont encore une vingtaine en 1909. Les montreurs d'ours parcourent alors la France pour présenter leur numéro. Les ours dansent et exécutent quelques tours. Certains montreurs d'ours franchissent les mers pour chercher fortune. Ainsi, des ariégeois et leurs bêtes donnent leur spectacle en Angleterre, en Irlande et jusqu'aux États-Unis d'Amérique ou au Mexique ou au Brésil. Ces hommes ne retournent en Ariège qu’après cinq années d'absence. Mais ce métier leur permet de rapporter de l'argent pour leurs familles ainsi que pour la construction de l'église. De la sorte, l'église est agrandie lors d'une seconde période de travaux entre 1862 et 1869.

    Tous les habitants de Cominac sont conscients des sacrifices que leur a coûté la construction de l'église. Alors, quand en 1905, la loi de séparation est votée et que les inventaires sont institués la population ne veut pas laisser partir son bien. Elle considère que l'église a été construite par les habitants sur leurs propres terres. Elle ne revient donc pas à l'État, ni au département, ni à la commune mais elle reste à ceux qui l’ont édifiée.

    Lorsque le 20 février 1906, l'abbé Mirouze reçoit un avertissement lui indiquant la tenue de l'inventaire fixé au matin du 6 mars 1906, il est bien déterminé à défendre l'église. Le curé fait alors part de cette visite à ses confrères d’Aulus, d’Aleu et d’Ercé. Les quatre ecclésiastiques décident de résister aux pouvoirs républicains par tous les moyens. L’inventaire d’Aleu s’est déroulé le 24 février sans aucun incident. A Aulus le 26 février, l'inventaire a été perturbé par la lecture de deux lettres de protestation et la manifestation de 80 personnes. Le 3 mars, l'inventaire des chapelles d’Ercé est plus mouvementé. Le curé engage une foule d'environ 100 individus à protester contre l'inventaire et empêcher son exécution.

    Au petit matin du mardi 6 mars, quelques paroissiens sont postés sur la route qui mène à Ercé. Les hommes valides mobilisés par le curé, sont postés devant l’église avec les trois curés conviés à l'opération. Vers neuf heures trente, les guetteurs font de grands gestes et alertent à coups de sifflets le carillonneur qui s'empresse de sonner le tocsin : les autorités sont en vue. La population de Cominac laisse ses travaux et accourt vers l’édifice religieux qu’elle a construit. Trois beaux ours sont déjà devant l'église. L’organisation de la résistance ne fait aucun doute. Les paroissiens sont restés à l'intérieur de l'église après la messe du matin ; certains prient à genoux sur leur chaise, d'autres égrènent leurs chapelets. Quelques 200 femmes attendent à l'extérieur, protégées par une centaine d'hommes et les trois ours. Quatre hommes arrivent enfin. Il s'agit de deux gardes champêtres d’Ercé, ainsi que du maire adjoint accompagnant l'agent des Domaines. Leur surprise est grande de trouver une foule si nombreuse, mais surtout de voir trois ours dressés sur les pattes postérieures prêts à défendre l'église. Le percepteur tente alors de négocier avec les ecclésiastiques. Mais le curé d’Ercé appelle les habitants à la résistance et déclare : « Nous résisterons jusqu'au bout car nous préférons mourir dans le sang plutôt que de vivre dans la boue. Par précaution, le percepteur préfère se retirer et reporter l'opération d'inventaire à une date ultérieure. » Au plus grand étonnement des habitants de Cominac, leur histoire dépasse le cadre de la circonscription. Le 11 mars suivant, un article de « La liberté Saint-Gironnaise » relate cet épisode de lutte contre le gouvernement. Le percepteur est présenté comme un bien piètre représentant de l'État. Il a peur. Il tremble à son arrivée devant la foule. Les trois ours sont à l'origine de cet embarras. Puis il se perd dans des explications erronées.

    La semaine catholique de Toulouse du onze mars consacre également un article

    « Cominac : une église défendue par les ours »

    Des habitants de Cominac, canton d’Oust, ont trouvé pour défendre leur église, un moyen qui mérite d'être légué à la postérité. Monsieur Peytou, percepteur d’Oust se rendit à Cominac lundi 5 mars pour procéder à l'inventaire de l'église. Et se disposait à remplir sa besogne, quand tout à coup il aperçu quatre ours démuselés, l'air féroce, attachés à la porte des de l'église. Devant cette garde de nouveau genre il jugea bon de ne pas insister et se retira aussitôt. L'idée de défendre l'église avec des ours a obtenu, à Saint-Girons, un succès énorme. On fait circuler un propos tenu par les habitants de Cominac : « Nos ours ont bâti notre église, ce sont eux qui la défendront. » En effet, les gens de Cominac, après avoir fait danser leurs ours en France et à l’étranger, avait fait, à leur tour, des dons importants affectés à la construction de l'église. »

     

     

     

    ENIGME transmise par GérardLe Cami - Page 35

    Réponse à la fin de la page !

    GRIVOISERIES

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     L'hiver arrive à grands pas...pensez à une bonne soupe le soir...Rien de tel pour se réchauffer...

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     COP 21 : Retour à la case départ..

    Un exemple : le pétrole

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     BELIBASTE : Brulé parce qu'il était Cathare...

    Nous avons visité le château de Villerouge-Thermenés. Dans la cour, le dernier "Parfait" Cathare y a été brulé

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     LA PAROLE EST AUX PARENTS !!!

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    Drôle de Père Noël

    LE NOUVEAU DESSIN DE MIKA

     

     L'ARBRE  N'EST PAS QUE RACINE, TRONC, BRANCHE et FEUILLAGE,

    il est un pont vertical unissant les forces de la terre à celles du Cosmos. Il est prière incessante adressée à l'Univers pour attirer les bienfaits de la vie sur la terre et les humains . Tuer les arbres hors de la nécessité d'une vie simple c'est commettre un grave préjudice à la vie. C'est un délit passible des plus grandes tristesses. les arbres disparus il ne restera plus que vide , solitude et desert jusque dans les cœurs.

    Pierre RABHI

    Agro écologiste et Philosophe.

     

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    VINGT CITATIONS D'ANNE ROUMANOFF 

    01) J'ai postulé pour travailler dans un pressing et ils m'ont dit de repasser demain. Je ne sais pas comment faire (fer)

     02) Mieux vaut être une vraie croyante qu'une fausse septique. 

    03) Une lesbienne qui n'a pas de seins, c'est «une» homo plate ?

    04) Le problème au Moyen-Orient, c'est qu'ils ont mis la charia avant l'hébreu 

    05) Un milliardaire change de Ferrari tous les jours, et un SDF change de porche tous les soirs. 

    06) J'ai l'intention de vivre éternellement, pour le moment, tout se passe comme prévu. 

    07) Je me demande si à moyen terme, le changement climatique finira par avoir des conséquences irréversibles sur les pizzas 4 saisons. 

    08) Comme dirait Dracula, j'irais bien boire un cou.

    09) Quand un crocodile voit une femelle, il Lacoste. 

    10) Dieu a créé l'homme dix minutes avant la femme pour qu'il ait le temps d'en placer une.

    11) Que celui qui n'a jamais bu me jette la première bière. 

    12) Je déteste qu'on essaie de me faire passer pour un con, j'y arrive très bien tout seul. 

    13) Il y a 40 ans, la SNCF présentait le TGV. Grande invention qui permettait aux voyageurs d'arriver plus vite en retard.

    14) Kadhafi est parti sans dire au revoir, ce n’est pas Tripoli de sa part. C'est écrit dans la presse si tu libyen. 

    15) DSK sera désormais vigile au FMI : Il va monter Lagarde. 

    16) Ma femme me traite comme un Dieu : elle oublie totalement mon existence sauf quand elle a besoin de moi. 

    17) C'est en se plantant qu'on devient cultivé ... 

    18) Soyez gentils avec vos enfants : ayez toujours à l'esprit que ce sont eux qui choisiront votre maison de retraite. 

    19) Le mec qui a convaincu les aveugles de porter des lunettes de soleil est quand même un excellent commercial. 

    20) A l'école, on apprend aux enfants le passé simple, ils feraient mieux de leur faire apprendre le futur compliqué.   

     

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    ASTUCE CONTRE LES BRULURES

    Ce n'est ni compliqué ni coûteux, par contre peut être très utile

    Je cuisinais du maïs et pour voir si le maïs était prêt, j'ai voulu piquer avec ma fourchette et ma main est entrée dans l'eau bouillante ..

    Un ami, qui était vétérinaire au Vietnam se trouvait à la maison.

    Au moment où je criais, il m'a demandé si j'avais de la farine blanche

    Je lui en ai sorti un sachet et il a mis aussitôt ma main dedans en me demandant de la garder dans la farine pendant 10 minutes, ce que j'ai fait.

    Il m'a dit qu'au Vietnam un gars était en feu et, dans leur panique, les autres ont lancé un sac de farine blanche sur lui pour éteindre le feu.

    Eh bien, la farine a non seulement éteint le feu, mais il n'avait même pas une ampoule sur lui !

    Alors, pour faire l'histoire courte, j'ai mis ma main dans le sachet de farine pendant 10 minutes, et quand je l'ai sortie, je n'avais même pas une marque rouge ou une ampoule et je ne ressentais absolument aucune douleur.

    Maintenant, je garde un sachet de farine dans le réfrigérateur et chaque fois que je me brûle, j'utilise la farine et je n'ai jamais eu une tache rouge, ni une ampoule ! La farine froide est encore mieux que celle à la température de la pièce.                                    Transmis par Régine

     ETONNANT

    D'après la Bible , Jésus est né à Bethléem, en Palestine,  un pays où les gens s'appellent Mohamed, Abdel, Mounir, Aziz, Ahmed, Farid, Omar, Youssouf, Mouloud, etc. …

      Et il a quand même réussi à se trouver 12 copains qui s'appelaient Jean, Pierre, Paul, Jacques, Thomas, Luc, Matthieu, André, Philippe, Simon, etc. ... et qui buvaient du vin.....!

    Un véritable miracle !

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    Solution de l'énigme 

    87 : les emplacements de Parking sont numérotés à l'attention des automobilistes qui se garent.  Ils lisent ces numéros à l'endroit...EUX ! Vous, de ce côté du parking, vous les lisez à l'envers !  Logique, n'est-ce pas ?