MASSAT - Le temps de la châtaigne.

Il n’y a pas si longtemps la châtaigne constituait la nourriture de base de certains « montagnards ». De là vient son appellation « d’arbre à pain de la montagne ». Aujourd’hui on fait encore de bons gâteaux avec sa farine. Comme chaque année nous avons passé un temps sous les châtaigniers de l’Ariège pour faire notre petite réserve d’automne que nous avons dégustée avec une bonne bolée de cidre.

SAVEZ-VOUS QUE ...

• Les grosses châtaignes sont appelées marrons (à ne pas confondre avec le marron d’Inde)

• Un châtaignier peut atteindre 30 mètres de haut.

• Le bois du châtaignier est appelé « chêne du pauvre ».

• La charpente d’une maison fabriquée en châtaignier n’est pas « habitée » par les araignées.

• Pour avoir un châtaignier, on sème une châtaigne. Lorsque le jeune châtaignier atteint environ deux mètres, il faut le greffer avec une branche d’un beau châtaignier pour qu’il produise de jolies fruits.

• Le plus célèbre de tous les châtaigniers est celui que l’on voit sur l’Etna. Son âge est évalué à 4000ans. Il a plus de cinquante mètres de tour.

 CASTANS est un petit village noyé dans une forêt de châtaigniers. Pour l’atteindre il faut monter dans le Haut-Minervois au pied du pic de Nore. Le nom du village, baptisé par les Romains évoque le châtaignier qui a été longtemps la richesse du pays. Nous avons traversé le village pour nous arrêter au pied de la chapelle ND de la pitié.

De là nous sommes revenus à pied jusqu’au cœur de la cité pour rester un temps devant la fontaine monumentale, lieu de labeur et de convivialité. 

La région de Castans a eu au travers des âges plusieurs activités économiques. D’abord berger nomade, l’homme se fixa pour pratiquer la polyculture et l’élevage, la fabrique de tonneaux, de sabots d’outres etc…

Sur la vitre de l’abribus du village sont fixées quelques affichettes.

L’une d’elle rappelle que le châtaignier est encore à l’honneur de nos jours.

Une autre affichette met l’accent sur les difficultés à se maintenir dans un « pays » qui comptait pourtant 800 habitants au début du XXème siècle.

HISTOIRE DU TROUPEAU DE CASTANS

« Il était une fois, une municipalité, un emploi jeune et 20 brebis.

Elle (la municipalité) était dynamique et innovante.

Lui (l’emploi jeune) volontaire et intéressé.

Elles (les brebis) rustiques et adaptées.

En 1998 à Castans , ils se sont tous trois rencontrés et depuis ils ne se sont pas quittés.

Elle (municipalité) voulait créer une activité, accueillir de bonnes volontés pour, surtout, ne pas se laisser encercler par la forêt qui gagnait.

Lui (emploi jeune) voulait vivre au pays, y créer son métier et prouver que dans la montagne il pouvait rester.

Elles (brebis) elles ne pensaient qu’à manger l’herbe des forêts, des crêtes ou des pâtures récemment regagnées. Tout leur allait mais ce qu’elles préféraient, c’était bien –sûr les fruits des châtaigniers.

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits agneaux.

En 2003 c’est la fin du contrat ! Deux cents brebis et agnelles, 110 hectares de pâturage sur Castans et Lespinassière, un jeune agriculteur producteur d’agneaux…

 La chapelle de CASTANS

La fontaine de Castans