• MAGNANVILLE : Quand on parlait d'autre chose.

    RETOUR SUR UNE LONGUE TRANCHE DE VIE…

    MAGNANVILLE : Quand on parlait d'autre chose.

     

     

     

    Ils avaient perdu mais qu’importe. La préoccupation des parents qui les suivaient était de leur faire prendre du plaisir et d’en prendre en même temps.

    Chaque année un grand tournoi était organisé auquel des équipes au nom prestigieux participaient. C’était l’époque du grand St Etienne, équipe performante dans laquelle les jeunes puisaient l’image d’une idole. Nous avions à la maison la tenue complète de l’équipe. Mais pour le tournoi de Pentecôte c’est la tenue de Magnanville qu’il fallait porter pour tenter de battre les cadors de la région et les équipes invitées venues de l’étranger.

    Le village est né du développement de l’industrie automobile dans la région de Mantes. Une grande cité aux maisons modestes était née près de l’ancien village sur les prés d’un domaine occupés autrefois par des moutons (que nous avons vu paître à l’endroit même où s’est produit le terrible attentat) en banlieue immédiate de Mantes la Jolie et Mantes la ville. Au cœur du domaine existait un château et un bois qui autrefois faisait la joie des promeneurs à pied ou à vélo dont faisaient partie nos enfants.

    Le château avait été construit par le fermier et propriétaire du domaine, Charles Savalette (parent du mari de Mme de Pompadour). La construction dura 3 ans.

    A sa mort en 1756, le fils aîné prend la succession. Il vend le domaine en 1767. Le château est démoli. Les restes sont rachetés en1807 par le baron de Robillard qui fait construire l'aile encore visible de nos jours. Cet édifice servit d'hôpital militaire à l'armée pendant la guerre en 1940. En 1928, ouverture d'un sanatorium et d'une maison de retraite dans le domaine du château.

    MAGNANVILLE : Quand on parlait d'autre chose.

    Entre 1800 et 1930, une centaine d'habitants peuplaient Magnanville. C’est à partir de 1970 que la ville s'urbanise avec l'arrivée de nouvelles constructions pavillonnaires ce qui entraîne une forte augmentation de la population. Nous avons fait partie de cette population. J’ai enseigné pendant un an à l’école des Cytises que nos enfants ont fréquentée avant de rejoindre le lycée de Mantes la jolie.

    C'était le temps où l’ambiance familiale qui régnait au village, les activités qui étaient offertes ont fait que nous nous y sommes maintenus durant plus d’une trentaine d’années. Nous y avons encore des amis qui nous sont chers.

    Qui aurait pu prédire qu’une des rues de la ville du Magnan (Magnanville) soit le lieu d’un attentat sanglant ?

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