• MASSAT - Quand sonnait l'angélus

     

    BRÈVE HISTOIRE DES CLOCHES 

     

    ▫ 2 ème ou 3ème millénaire avant Jésus-Christ : petites cloches chinoises, clochettes polyédriques, pendentifs-grelots en bronze.

    ▫ 1er millénaire avant Jésus-Christ : clochettes d’airain des chiens égyptiens.

    ▫ 5ème siècle : Saint-Patrick attirait les fidèles avec des cloches à main.

    ▫ 6ème siècle : l’emploi des cloches se généralisa dans les monastères et les églises.

    ▫ 8ème siècle : les moines irlandais et bretons se déplaçaient en tenant une clochette pour faire fuir les démons.

    ▫ 9ème siècle : seuls les prêtres avaient le droit de sonner les cloches. Chaque église devait avoir 2 cloches (6 pour les cathédrales)

    ▫ 11ème siècle : - le roi de France Robert II le Pieux fit baptiser 5 cloches à Orléans. - le pape Urbain II institua la sonnerie de l’Angélus à la tombée de la nuit.

    ▫ 15ème siècle : Louis XI ordonna de faire sonner les cloches 3 fois par jour (Angélus de 7h, 12h et 19h)

    ▫ 1790 : à la Révolution, une seule cloche était autorisée dans les clochers.

    Beaucoup de cloches furent fondues pour fabriquer des monnaies .

    PROTECTION DU PATRIMOINE CAMPANAIRE

    En 1988, le Ministère de la Culture a décidé d’intensifier sa politique d’inventaire et de protection des cloches et carillons, au titre des Monuments Historiques. Par mesure de protection des cloches anciennes, des aides ont été apportées pour effectuer des modifications, telles que des travaux d’électrification.

     

    Les cloches du village : …

    « Leur voix d’airain distribue dans le village le mouvement et le repos, la joie et la tristesse. Le matin, elles réveilleront les endormis, feront s’ouvrir les volets et les boutiques, commencer les travaux, prier les dévots et chanter les oiseaux… A midi, elles libéreront les écoliers, arrêteront les laboureurs à moitié du sillon, appelleront tout le monde à la soupe. Le soir, elles éteindront les bruits, immobiliseront le marteau sur l’enclume et l’aiguille couturière sur l’étoffe, feront rentrer le bétail et le travailleur au logis.

    En dehors de leurs appels quotidiens et dominicaux, elles salueront d’un joyeux carillon les baptêmes et les mariages ainsi que les grandes fêtes de l’année.

    Mais elles prendront aussi la voix alarmante du tocsin pour appeler à l’incendie ou à la guerre et c’est d’un glas déchirant qu’elles pleureront ceux qui partent à jamais vers le champ du repos »