• MYSTERE - La queue du coq.

     

     

     

     

    Nous nous sommes toujours demandé la raison qui a poussé les constructeurs de la maison de nos voisins à encastrer de chaque côté du fait de leur toit une espèce de corne taillée dans une tuile canal. Nous avons enfin trouvé une réponse à cette énigme.

    Dans les Pyrénées comme dans beaucoup de régions de France la religion a toujours fait bon ménage avec les croyances païennes. C’est ainsi que nos anciens avaient pour coutume d’accrocher dans toutes les pièces de la maison une petite branche de lauriers ou de buis qu’ils avaient fait bénir le jour des rameaux. La plante avait pour mission de protéger la maison contre tout ce qui était susceptible de l’endommager (intempérie, foudre, inondations ou autres). Il était coutumier dans certaines régions, lorsque la maison était terminée, de planter un mat au bout duquel était accroché un bouquet de lauriers qui était destiné à la protection de la nouvelle construction.

     

    Mystères - La queue du coq.

     

    En Roussillon existe une curieuse tradition nommée en catalan « cue de gall ». Cela signifie « queue de coq ». Il s’agit d’une tuile fixée à chaque extrémité du fait du toit. Certaines sont découpées en forme de fourche ou imitent un bouquet de deux ou trois plumes de coq. Ailleurs on les nomme « corne de sorcière ». Elles sont destinées, au même titre que le laurier, à écarter le mauvais esprit et à favoriser la prospérité des occupants de la maison. On peut les trouver également sur les granges où leur présence rassure le cultivateur ou le paysan quant à la malédiction ou les méfaits des mauvais esprits.

    Reste maintenant à nous préoccuper du rayon d’action d’une « cue de gall » pour savoir si nous ne pouvons pas profiter de la protection de celles fixées au fait du toit de notre voisine