• OCCITANIE - CHEMIN DE STEVENSON

    Sommaire

     

     

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    « En vérité, je ne voyage pas, moi, pour atteindre un endroit précis, mais pour marcher : simple plaisir de voyager.  »

                                          Robert Louis Stevenson

     LE FILM DE DANY et CHARLY.

     

    La cité ponote, connaissez-vous ? Et la lentille verte…est-ce que cela vous dit quelque chose ? La verveine, vous en avez certainement entendu parler. Celle du Velay…peut-être ?  Et bien ça y est, vous êtes sur la voie. On peut dire que la cité ponote c’est le Puy en Velay. Un pays d’Art et d’Histoire au patrimoine étonnant créé sur un site volcanique.

    Ce qui surprend en arrivant dans la cité, ce sont les pitons, vestiges d’éruptions  volcaniques  sous-lacustres.

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON Sur l’un d’eux a été construite une statue en fonte de fer  récupéré de 213 canons pris aux Russes après la victoire de la guerre de Crimée à Sébastopol  par les troupes de Napoléon III. Elle mesure environ 22 mètres de haut c'est-à-dire la hauteur d’environ  8 étages d’un immeuble.

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Sur un autre piton a été édifiée une chapelle en 961. L’édifice a été créé à l’initiative de l’évêque de Puy en Velay, sur un rocher de 84 mètres de haut. On dit que l’idée lui est venue au retour d’un pèlerinage à St Jacques de Compostelle. Il faut, en effet que vous sachiez que  Le Puy en Velay est le point de départ pour le célèbre pèlerinage. Notez cependant que la chapelle et le rocher ne se trouvent pas à Puy en Velay mais sur le territoire de la commune voisine : Aiguilhe. C’est pour cette raison qu’il porte le nom de

    St Michel d’Aiguilhe.

     

    St MICHEL D'AIGUILHE - Le rocher a toujours alimenté les légendes qui ont contribué à augmenter l’afflux des pèlerins  partant du Puy pour St Jacques de Compostelle. La plus célèbre d’entre elles rapporte qu’une jeune fille dont la virginité avait été mise en doute se plaça sous la protection de St Michel, se jeta deuxfois du haut du rocher pour prouver son innocence.apelle et le rocher ne se trouve pas à Puy en Velay mais sur le territoire de la commune voisine : Aiguilhe. C’est pour cette raison qu’il porte le nom de St Michel d’Aiguilhe.

    L’archange ralentit sa chute les deux fois. Par vanité, elle voulut sauter une troisième fois et, devant la foule accourue pour assister au miracle, elle s’écrasa au pied du rocher.

    oOoOoOoOo

    Mais pourquoi parler de la Cité ponote, me direz-vous ? Et bien, outre le pèlerinage de St jacques de Compostelle, Le PUY en Velay a hérité de la célébrité de l’écrivain Ecossais Robert Louis STEVENSON au travers de son livre relatant  un périple de 12 jours effectués en septembre 1878 avec un âne. Le GR 70 ou « Chemin de STEVENSON » traverse les vastes plateaux volcaniques du Velay, les hautes terres rudes du Gévaudan, les cimes dénudées du Mont Lozère,les crêtes et les vallées de la Cévenne des Camisards.

    Autant de pays, d’histoires et de paysages étonnants et variés que nos amis Dany et Charly ont découverts parce qu'ils ont décidé en septembre de suivre le fameux GR70.

    Plus que les lieux qu’ils ont traversés nos deux marcheurs se sont attachés à nous raconter leurs rencontres.

    Nous vous proposons de les suivre…

    LA TRAVERSEE DU VELAY

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Première étape : LE PUY-EN-VELAY  --- LE MONASTIER-SUR-GAZEILLE.

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Le STEVENSON c’est le chalet où nous avons passé notre première nuit. Partis du Puy nous avons fait dix-neuf  kilomètres. Une étape qui nous a paru sans intérêt pour avoir connu les épreuves que constituent certains jours de marche dans les Alpes ou les Pyrénées.

    Ici les collines sont des montagnes. Nous avons donc dormi à MONASTIER-SUR-GAZEILLE dans un camping. C’est d’ailleurs de ce village que STEVENSON est  parti et non du Puy. On ne sait pas ce qui a bien  pu le pousser à partir de ce « bled ». Il n’y a pas âme qui vive : un village sinistré.

    Alors que la patronne réchauffait les plats tous prêts confectionnés à l’avance, nous avons eu droit à la cuvée «MODESTINE ». Pour avoir un peu « potassé » STEVENSON nous savions que c’était le nom de son ânesse.

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

     

     

    La patronne a tout de même tenu à nous le rappeler. Assis à une table voisine, devant une carafe d’eau un petit bonhomme attendait  comme nous qu’on lui serve ce qu’il avait commandé. La patronne lui donnant le dos, il esquissa un sourire complice en nous regardant. Nous nous connaissions pour avoir fini la première étape ensemble. Il « trainait » un sac qui n’avait rien à envier à ceux accrochés au dos des grands accompagnateurs de hautes montagnes. « Un sac de 20 kilos », nous a-t-il dit. « Pour moi, le STEVENSON  c’est une thérapie », nous a t-il expliqué « je prépare mes futures marches dans les Alpes ». Bonne préparation, en effet pour ce qui est du portage mais pas tellement pour ce qui concerne le dénivelé.

     

     

    Deuxième étape : LE MONASTIER –LE BOUCHET St NICOLAS

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     De LE MONASTIER partit le 9 septembre 1878, Robert Louis STEVENSON pour son voyage à travers les Cévennes avec un âne.

     

    Nous partions en général, le matin vers sept heures et demi. C’est le service du petit déjeuner qui conditionnait notre heure de départ. Ce qu’il faut retenir de cette étape le passage au niveau de GOUDET. A ce lieu-dit c’est désagréable parce c’est d’abord une descente suivie bien sûr d’une montée. Cela se fait dans de la caillasse. Les conditions sont idéales pour se tordre une cheville et mettre fin prématurément à notre périple. Un tel événement nous aurait empêché par exemple, de découvrir les fameuses lentilles du Velay, un plat amoureusement préparé par l’Auberge du COUVIGE où nous avons dormi la deuxième nuit.

    « Le COUVIGE », voilà un mot que nous ne connaissions pas. Il désigne une réunion, un rassemblement de dentellières..

     

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    A l’Auberge du Couvige nous avons donc d’abord apprécié, comme à chaque arrivée d’étape, une bonne bière. Le soir nous avons mangé une terrine maison et les fameuses  lentilles du Velay à la crème. Cela arrosé avec  un vin de table de France, une appellation d’un territoire suffisamment vaste pour qu’on ne puisse pas se tromper. Notez qu’à ne pas pouvoir choisir on préférait cela à une éventuelle proposition de vin écossais (patrie de STEVENSON).

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Troisième étape : LE BOUCHET St NICOLAS – PRADELLES   

     

    Nous avons passé notre troisième nuit à l’HôDANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSONtel de l’Arche de Pradelles, une petite ville intéressante à visiter

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    PRADELLES - Dominant la vallée du Haut Allier, sur la voie Régordane reliant l’Auvergne au Languedoc, cette ancienne place forte était une étape importante pour les marchands important les denrées du Midi ainsi que pour les pèlerins en route vers Saint-Gilles et venant du Puy-en-Velay. Témoins de cette époque prospère, les demeures nobles aux murs de pierre et arcades, dont les hautes façades s’érigent contre les bourrasques cévenoles, ont vu passer des générations de voyageurs, parfois célèbres, à l’instar de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson qui a donné son nom à cette voie devenue le GR 70.

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

     

    Le petit matin c’est souvent le moment le plus agréable de l’étape. Nous partons frais et dispos de l’auberge quand, à l’orée d’un bois on voit apparaître une silhouette que l’on connaît. Il s’agit de « Petit bonhomme » plié sous son sac. Le pauvre fait grise mine. Il nous explique que faute de place dans le camping de LE BOUCHET il a dû dormir dans un champ. Voilà une épreuve supplémentaire qui s’est imposée à lui pour faire partie de la thérapie qu’il s’inflige avant la conquête des Alpes. D’autant que cette nuit-là, il faisait particulièrement froid. Le vent s’était levé juste avant qu’on se couche et nous étions contents de trouver un bon lit à l’auberge. Que dis-je UN bon lit ? je devrais dire DEUX bon lits. Je veux préciser que nous avons toujours fait LITS SEPARES pour répondre aux sarcasmes dont j’ai eu écho ici ou là.

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSONDANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    A PRADELLES  nous avons connu Nicole du Taureau. Nicole c’est, bien sûr, son prénom. Taureau c’est son signe astrologique. C’est Charly qui l’a découvert à force de lui poser des questions. Nicole est une grande fille. C’est même une dame presque mûre. Elle ne dort plus chez sa maman et adore la marche…la preuve …elle fait le GR 70. 

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    A PRADELLES, il est une autre dame plus célèbre que Nicole. Elle se nomme Jeanne de Verdet. Cette dame est restée dans l’Histoire de la ville pour avoir envoyé un pavet sur le capitaine CHAMBAN durant la guerre de cent ans.

     Une sculpture le rappelle sur un des murs de la ville.

     

     

     

     

    DANS LE GEVAUDAN

     

    GEVAUDAN

     

     

    Quatrième étape : PRADELLE --- LE CHEYLARD L'EVEQUE

    LANGOGNED

     

     

    C'est durant cette étape que nous avons connu "Cuisse blanche". Tout le temps en schort, l'homme laissait penser qu'il n'avait jamais vu le soleil de l'année tellement ses jambes étaient blanches.

    La ville la plus intéressante de cette étape est LANGOGNE. Les locaux d'anciennes filatures transformés en musée font revivre les procédés traditionnels de transformation de la laine de moutons.

     

    Refuge du Moure

     

    Au refuge du Moure où nous avons retrouvé "Cuisse blanche" nous avons passé la nuit. Nicole du taureau faisait partie des clients. Nous avons partagé un apéritif "maison" à base de vin auquel on avait ajouté de la canelle  et du miel. Le breuvage a aidé à délier les langues. Nous avons appris que "Cuisse blanche" est adepte de Thalassothérapie. Son centre de prédilection est St Malot. La suite de l'échange a évéillé en nous, comme un soupçon de liaison entre les deux convives que nous avons mieux découverts au cours de cette soirée. Après tout, quoi de plus norma l?...C'est en partie pour découvrir les "gens"  que Stevenson avait entrepris ce périple.

    PIQUE-NIQUEPIQUE-NIQUE 2

     

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Cinquième étape : LE CHEYLARD --- NOTRE DAME DES NEIGES

    Nous avons quitté LE CHEYLARD en remerciant le propriétaire du refuge pour son accueil et la qualité de sa prestation.Dès notre départ nous sommes surpris de croiser un "brave" marcheur un peu perdu. Il vient de rebrousser chemin, incertain d'avoir pris la bonne direction. Il nous pose la question de savoir s'il n'a pas fait erreur. Les premiers mots qu'il prononce suffisent à dévoiler sa nationalité. Il se présente. Le préfixe "Van" confirme son origine Belge. Mais de quel "Van" s'agit-il ? Impossible de restituer  le nom tellement il est compliqué. Pour simplifier les choses nous décidons - entre nous, bien entendu - de l'appeler "Van den brouette".

    ND des NEIGES

     

    A environ une douzaine de kilomètres de LE CHEYLARD le beau château de LUC, en ruines agrémente l'étape avant d'arriver à Notre Dame des Neiges. C'est là que nous retrouvons notre ami belge. Il y a aussi une fille en pleine forme... je veux dire à l'embonpoint marqué, qui fait pitié tellement ses pieds, pourtant libérés dans une paire de tongs, la font souffrir.

    Charly, toujours prêt à aider son prochain saute sur...l'occasion pour aller chercher ce qu'il faut pour soulager la douleur de celle qui a hérité du surnom de "Pieds agiles".

    DANY à ND des Neiges

     

    C'est donc avec "Van den brouette" et "Pieds agiles" que nous avons passé la soirée à "Notre Dame des Neiges".

     

    ND des Neiges

     

    Comme tous les marcheurs, à longueur d'année, nous nous sommes assis à une table de huit pour nous partager un plein saladier de verdure. Il était convenu après cette "entrée en matière" que nous nous déplacerions à la cuisine pour nous servir notre part de poulet et d'épinards. Pas très appétissant tout cela, mais" faute de grives...". Le poulet était d'une blancheur maladive. Quant aux épinards  ...si au moins on avait pu les remplacer par des frites...pensait sans doute notre ami belge...Comme  le demandait la personne qui nous a reçus, nous avons débararssé la table, fait la vaisselle et selon notre estimation et notre bon coeur, nous avons glissé un billet dans la boîte prévue à cet effet pour remercier la destiné d'avoir mis sur notre chemin cet établissement géré par le Bon Dieu.

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    Sixième étape : ND des NEIGES --- CHASSERADES

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Après un petit déjeuner monacal, nous avons repris notre chemin. C'est dimanche. Notre étape ne fait que 15 kms. Aujurd'hui nous avons décidé de nous payer un petit repas à 13 heures. Nous dégustons une bonne omelette aux champignons sur la terrasse d'un restaurant alors que passent d'abord "Pieds agiles" qui semble moins souffrir puis Nicole du Taureau qui est seule...cela voudrait-il dire que nos soupçons étaient infondés...

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Notre hébergement en fin d'étape aura été vraiment celui que nous avons le moins apprécié. Charly s'est vu "interdit de toilettes". Celles-ci étaient en effet installées dans la chambre, derrière un rideau. Heureusement pour lui ... et pour moi aussi... d'autres toilettes étaient à disposition à l'étage.

    DANY et CHARLY avec Nicole et Maurice

     

    A l'auberge nous avons fait la connaissance d'une autre Nicole et de Maurice (75 et 70 ans).

    Deux instituteurs en retraite qui nous ont transmis une partie de leur savoir sur la région tout en dégustant une terrine maison et une caille aux champignons  ; un repas qui compensait quelque peu l'inconfort de la chambre...

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    Septième étape :  CHASSERADES  - - -  LE BLEYNARD

     

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Jusque-là nous avons fait beaucoup de route et nous n’avons rien vu d’extraordinaire. Rien à découvrir comme on peut le faire dans les Alpes par exemple.

     

    Nous avons marché pour marcher en suivant  des sentiers forestiers sous-bois et nous n’avons rien vu…même pas un animal. Au cours de cette étape nous sommes tout de même passés à 1215 mètres d’altitude pour découvrir le plus haut viaduc du réseau ferroviaire du midi à MIRANDOL.

     

    Ici passe l’autorail qui va de MENDE à MONTPELLIER. C’est la ligne la plus pittoresque de France. Par endroit la ligne est protégée de la neige par des mini tunnels ...c’est surprenant.

     A l’étape précédente nous avions déjà découvert la voie LANDOS-PRADELLE qui a été transformée en vélo-rail pôur le plus grand plaisir des touristes  découvreurs de curiosités.

     Après le passage du tunnel nous avons fait la connaissance de trois bretonnes. Nous avons à nouveau rencontré nos instituteurs retraités  Nicole et Maurice qui souffraient beaucoup des pieds et se sont faits transportés jusque-là.

     DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    Huitième étape :  LE BLEYNARD - - - LE PONT DE MONTVERT.

     Jusqu’à ce jour nous  avons  bénéficié du beau temps bien que nos départs aient été souvent marqués de gelées blanches….C’est le cas ce matin..Cette étape va nous faire passer par la station de ski du MONT- LOZERE et le MONT FINIELS qui, avec ses 1699 mètres fait figure de plus haut sommet de la LOZERE. Voilà une étape comme on les aime, accidentée, offrant un beau dénivelé et des paysages magnifiques avec ses bruyères aux couleurs pastel…un seul regret ne pas avoir eu le point de vue espéré depuis le MONT FINIELS. Plongés dans la brume, nous n’avons pas pu profiter  du panorama à 360 degrés  que les revues nous promettaient. Certains écrits prétendaient même que, de là, on peut découvrir les bateaux aux voiles blanches de ma méditerranée à SÊTE.

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Après avoir gravi un sommet il faut descendre. C’est ce que nous faisons jusqu’à PONT DE MONTVERT. L’ouvrage qui franchit le TARN a marqué l’histoire de la région. C’est là qu’a éclaté la guerre des CAMISARDS.

     

    La "guerre des camisards" est ce soulèvement armé qui mobilisa les protestants des Cévennes et d'une partie de la plaine du Bas-Languedoc contre le pouvoir royal de 1702 à 1705.

    On fait traditionnellement commencer cette guerre, ou plus exactement ce que l'on appellera plus tard une guérilla, au 24 juillet 1702, avec l'assassinat de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert

    Mais le feu couvait sous la cendre depuis longtemps...Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_C%C3%A9vennes

     DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

    Des Camisards, nous avons eu l’occasion d’en parler à l’ »Auberge des Cévennes » où, une fois de plus nous avons passé la soirée avec Nicole et Maurice. Il se trouve que ce dernier est descendant de Camisard. Il est intarissable sur la question. Entre deux récits détaillés sur ce qui s’est passé non loin de là nous dégustons  du choux fleurs aux champignons qui n’a de champignons que la sauce.

     

    Anecdote : Notre table avait été réservée au nom de Monsieur et Madame Cosnier.  Cela nous poursuit…Peu importe... pourvu que le moteur tienne le coup…

     

     

     

     

     

    Neuvième étape  : PONT DE MONTVERT - - -  FLORAC

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Le lendemain matin de bonne heure on frappe à la porte de notre chambre. C’est l’infirmière avec laquelle Jean-Charles à pris rendez-vous pour un prélèvement sanguin (contrôle de la protrombine). Tout en préparent ses instruments de torture,  elle raconte avoir croisé sur la route  un cerf aux cornes énormes, au risque d’être victime d’un accident. Jean-Charles en tendant son bras pense que  ç’aurait été dommage qu’elle se fasse encorner par un bovidé. Il ressent comme un frisson lorsqu’elle lui caresse du bout des doigts le creux du bras pour trouver le point idéal pour piquer. Quel bonheur de donner son sang pour une personne aussi charmante. Lorsque la péripatéticienne retire le garrot, il regrette que l’acte ait été aussi bref. Il aurait presque tendu l’autre bras pour prolonger la visite…

     

     

    …Au nord du MONT LOZERE, le chemin passe sous de nombreux bois émaillés d’exploitations forestières. Les arbres sont transformés en copeaux. Au cours de cette étape, pas désagréable mais longue, nous avons côtoyé un couple de bons marcheurs. Lui, « Le Grand serin », grand et sec, elle, le visage comme taillé à la hache.

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

    A FLORAC, village tout en longueur, nous avons bu un pot dans un bistrot puis nous avons rejoint l’hôtel du Pont Neuf où nous avons été "parqués" dans un coin du restaurant  pour  terminer notre journée. A une table voisine, des Suisses Allemands étaient préoccupés de la façon dont  à l’avenir ils devraient s’y prendre pour faire avancer l’âne qui les accompagnait. Ils avaient choisi de calquer leur périple sur celui de Stevenson. Dans la chambre nous avons apprécié la présence d’une  télévision pour satisfaire  notre curiosité des prévisions météorologique pour le lendemain et la connaissance des résultats sportifs .

     

    DANY et CHARLY SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

    Dixième étape FLORAC --- CASSAGNAS

     

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

     

     

    Cette étape a été courte. Nous avons découvert et suvi une ancienne voie de chemin de fer qui longe les gorges de la Minerve. Nous avons été surpris de devoir passer dans 3 tunnels. C’était  émouvant de penser que là où nous foulions le sol autrefois une grosse machine fumante s’engouffrait..

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Plus loin, à la gare de Cassagnas, nous attendait un totem gravé dans une traverse de chemin de fer. Une de ces œuvres anonymes que l’on trouve souvent au bord des chemins : des artistes qui n’ont pas « percé » ! L’œuvre nous annonçait la tribu des Cassagnas composée de Michel du Taureau, Grand Serin et sa femme. Attablés, ils parlaient pour parler comme on le fait souvent. Nous nous sommes mélés à la conversation. Nous avons appris que la « femme » de  Grand Serin demande toujours une chambre avec lits séparés (comme nous). On n’a pas pu savoir pourquoi…Est arrivé ensuite un couple que nous avions déjà rencontré. Nous les avons appelés Monsieur et Madame GPS. Avaient-ils récemment acquis cet instrument magique ? Ils ne faisaient rien sans lui. On voudrait se perdre sur le chemin de Stévenson qu’on ne pourrait pas tellement il est bien balisé.

     

    Désireux de nous faire découvrir les spécialités du pays, le cuisinier nous a fait déguster un bon buffet de produits locaux préparés sur place. Nous avons passé une nuit réparatrice à deux (dans des lits séparés) dans un dortoir pour 8. Là, pour le coup, nous avions l’embarras du choix du lit.

     

     

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Onzième étape CASSAGNAS --- St ETIENNE VALLEE FRANCAISE

     

    Il fait vraiment beau quand nous partons de Cassanas. Un temps comme on les aime en randonnée. Lorsque nous passons le col de la pierre plantée, le ciel est limpide. Puis les sous-bois nous protègent de la chaleur qui se fait sentir.

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    A St Germain de Calberte nous passons devant lé résidence secondaire de Nicole et Maurice. Ils ne sont pas là. Deux kilomètres avant St Etienne  le mas Stevenson nous attend. C’est une ferme qui a été restaurée et agrandie. Son propriétaire, habillé d’une salopette à la Coluche nous invite de suite à boire un coup. Il offre à tous les marcheurs qui s’arrêtent un sirop de sa composition. Cela ne nous empêche pas de déguster ensuite une bonne blonde... De la bière, vous avez deviné,les 4 bretonnes arrivées un peu avant nous sont brunes. Comme nous elles ont l’air d’apprécier  l’homme qui nous reçoit. Il était chauffeur routier. Il a abandonné le métier pour acheter cette vieille ferme à laquelle il a ajouté un gîte pouvant recevoir 14 marcheurs. Il cultive un jardin et c’est avec un malin plaisir qu’il propose à ses convives, des produits frais au goût merveilleux, telle cette salade de tomates et oignons que nous avons dégustée au dîner.

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

    Il sera le plus comblé quand il aura installé les 300 ruches supplémentaires d’ici la prochaine saisons pour augmenter la production de miel que les 100 ruches qu’il possède déjà. Comme une vie sans projets est monotones, il a bien envie de se lancer dansla culture du safran pour arrondir ses fins de mois.

     

    L’homme est heureux non seulement de sa condition mais aussi de pouvoir faire partager ce qui le motive.

     

     

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

     

     

    Douzième étape  St Etienne Vallée Française  -  St Jean du Gard

     

    La nuit se passe pour le mieux et c’est avec « nos » quatre bretonnes que nous reprenons le chemin le lendemain. Nous apprenons alors que l’une d’elle est abonnée au théâtre de Cesson  Sévigné, une ville que connaît bien Charly puisqu’il y habite.

     

    Nous avons 11 kilomètres à faire pour nous rendre à St Jean du Gard

     

    Nous avons pour projet de nous faire un gueuleton à St Jean du Gard. Maurice nous avit indiqué un restaurant digne de ce  nom. C’est sous la coupole du jardin extérieur de cet établissement que nous nous sommes retrouvés en tenue débraillée de randonneurs, parmi des gastronomes endimanchés pour déguster un repas qui n’a pas démérité.

     

    Heureux de terminer en beauté, nous avons pris le petit train pour nous rendre à ANDUZE où nous attendaient  nos tendres  épouses.

    SUR LE CHEMIN DE STEVENSON

     

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