• Le Cami - N°71

     

     

     Sommaire

     

    Le Cami ultime

     

     

     71

     

     

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    De découvertes en découvertes...

     

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    LE BILLET DE CHARLY

    Et oui, voilà que tout recommence.

    Nombreux sont ceux qui ont satisfait leur envie de se « vider la tête »  en se laissant tenter par une incartade pourtant déconseillée par ceux qui ont pour devoir moral de nous protéger.

    Nous avons tous le c.. assis entre deux chaises : donner libre cours à nos envies et respecter les « gestes barrières », expression entrée dans le vocabulaire courant.

    Tout se passe comme si une force nous poussait à perpétuer nos habitudes, nos traditions, nos loisirs. Comment expliquer cette sorte d’aveuglement dont nous sommes capables ?

    Le phénomène va de pair avec notre envie perpétuelle de plaisirs. De la consommation d’une bière à la terrasse d’un bistrot du coin, à la participation d’un séjour sur une île ensoleillée, le panel est large.

    Autant notre cerveau  fait notre orgueil, autant il parait parfois archaïque en nous poussant de façon frénétique vers ce qui peut être notre perte. Autant il est capable de nous mobiliser contre une maladie nouvelle, autant il est capable de nous persuader d’outrepasser les règles de sécurité qu’impose cette maladie. Nous repoussons les messages porteurs de mauvaises nouvelles pour satisfaire ceux qui nous promettent du plaisir.

    Seules les familles confrontées à la maladie parce que l’un des leurs en a été victime sont à même de respecter complétement les fameux "gestes barrières". Nous sommes écartelés entre  les règles dictées par les travers de notre cerveau, mal éduqué et qui nous pousse à consommer, et celles qu’impose notre conditionnement social temporaire qui voudrait que la raison s’impose.

    Il faudrait, pour bien faire que ces dernières prennent le dessus.

     

    LE CONTE du  Papy de Saint-Pierre-des-Champs.
    C'est en déambulant dans les rues de St Pierre-des-champs (Aude) que nous avons découvert et photographié une belle statue sculptée dans une pièce de bois. Notre imagination a fait le reste.

    Le Cami ultime

     

     

     

    Facile d’imaginer l’homme assis devant la bille de bois qu’il vient de trainer dans le jardin. Il se pose la question de savoir ce qu’il va tirer de cette "pièce volée" à la nature :

    • Une simple poutre qui soulagera le linteau qui supporte les pierres de la façade au-dessus de la grande fenêtre de la pièce commune ?
    • Un des pieds qui supportera la tonnelle qu’il prévoit de construire à l’entrée de la cuisine ?

    Le bois est « noble ». La bille a été « tirée » d’un  chêne centenaire. Les  branches ont fourni les bûches de la cheminée. Reste ce tronc livré aux intempéries. Il mérite mieux que ça. 

    Comment les idées mûrissent-elles dans un esprit ? Comment l’artisan, maître d’œuvre de ce bonhomme chapoté est-il passé de la simple poutre à cette sculpture objet de curiosité dans ce vieux village de St Pierre des Champs ?

    Un jour, passant devant le « bout » de bois l'artisan eut une certitude. La noblesse du bois méritait mieux qu’une grosse scie industrielle. Dans l’atelier du grand-père, étaient rangés ciseaux, gouges et bédanes qui, autrefois satisfaisaient les besoins de la vie quotidienne.

    Sabots, chaises, écuelles, brouette ont été ciselés par eux. Ils feraient encore l’affaire pour creuser, rainurer, biseauter et donner d'autres atouts à la noblesse du bois.

    Les outils ne suffisent pas. Du talent, il faut du talent pour donner vie à cette bille sans âme.

    Le doute s’installe dans l’esprit de l’artisan. Créer c’est d’abord imaginer. Imaginer c’est avoir à l’esprit de façon très précise ce que l’on veut représenter.

    Un jour en rentrant dans le vieil atelier, l'homme revoit, comme dans un rêve, le grand-père devant son établi encombré d’outils et de copeaux.

    - C’est lui qu’il faut que je représente... se dit-il.

    Reviennent à son esprit les détails  de sa tenue vestimentaire, son chapeau, le bâton qui lui servait de canne.

     Il avait été choyé par son Papy. Il se sentait capable de lui redonner vie, tellement il l’avait aimé. Du même coup le chêne revivrait, lui qui avait vécu autant que le grand-père. La motivation estompa ses doutes.

    Sans tarder, il dégagea la vieille meule qui se cachait derrière le tas de bois et affûta tous les outils, sans exception avant de se mettre au travail. Au fur et à mesure que son œuvre prenait forme une préoccupation le tarabustait : où mettrait-il grand-père, son travail terminé.

    C’est en retouchant le couvre-chef du vieil homme qu’il réalisa qu’il pourrait faire d’une pierre deux coups. Puisque le linteau de la fenêtre avait besoin d’être soulagé, il confierait cette mission à Papy, qu’il placerait en lieu et place de la poutre qu’il avait prévue à cet effet.

    Depuis, le vieil homme fait la surprise des touristes qui ne cessent de le photographier. Les habitués du village vantent les mérites de celui qui l’a créé. Ceux qui ont connu le Papy trouvent que, robuste comme il était, il mérite la mission qu’on veut bien lui confier. Quant à nous, le vieux chêne nous a permis de raconter la légende d’un autre grand-père : celui-ci nous l'avons bien connu.

     

     Ce qui peut faire la différence entre l'animal et l'homme, intelligence mise à part, est le fait de posséder  un outil merveilleux, la main. Parler de la main c'est aussi mettre le doigt sur les expressions qui l'utilisent.

    C'est ce que ce texte veut mettre en évidence.

    UNE MAIN LAVE L'AUTRE ET LES DEUX MAINS LAVENT LA FIGURE.

    Il ne passe pas un jour sans qu'un dessin, une vidéo ou un mot d'humour fasse l'objet d'un message. C'est une sorte de défoulement qui meuble nos moments oisifs.  

    Parmi les différentes mesures prises pour lutter contre l'épidémie du coronavirus, il est demandé de ne pas se serrer la main.

      Par contre, il est possible – et c'est même recommandé – de se serrer les coudes. Il ne faut donc plus tendre la main, ne plus faire des pieds et des mains, seulement des appels du pied afin de garder les mains libres.

      Si vous êtes à la tête d'une association et que vous vouliez vous retirer, impossible de passer la main ; certes, il reste la solution de vous faire sortir à coups de pied dans l'arrière-train mais ce n'est pas très élégant et l'on peut très vite en venir aux mains.

     Pour les amoureux qui ont le cœur sur la main il est illusoire de le donner, ni même de le partager : les mariages vont tomber en désuétude car plus personne ne fera une démarche pour demander la main de l'être aimé.

      Autre conséquence grave pour la démocratie : désormais la politique de la main tendue est vouée à l'échec, être pris la main dans le sac sera moins grave que de donner un coup de main.

      Bien sûr, la main gauche doit ignorer ce que fait la main droite mais si elle a donné de l'argent de la main à la main, il sera nécessaire de lui passer un savon.

      C'est dans la tribulation qu'il convient d'être fort, l'épidémie génère un sentiment de peur ; la solution ? - S'en laver les mains et prendre son courage à deux mains, surtout en mains propres.

      Au revoir et à 2 mains                                                    Transmis par Dany

     

    HISTOIRE(S) D'HYGIENE...

             Louis XIV n’a pris que deux bains dans sa vie : un le jour de son mariage et l’autre, la veille de sa mort. On a dû se demander si cela n’avait pas été la raison de sa mort ! C’est qu’il a vécu fort longtemps pour l’époque, le vieux renard, 76 ans. et sans douche ! Alors, to be clean or not to be ? 
                                            
                                     Les dames faisaient pipi debout les jambes écartées, en raison de leur encombrantes jupes, ça devait quand même éclabousser sur leurs bas et chaussures, et on n’ajoute pas certaines périodes du mois. 


                                       Les escaliers de Versailles servaient de latrines, on se soulageait là où on se trouvait, et dans ce 17ème siècle aussi, on se parfumait beaucoup.`  On portait vêtements de satin et bas de soie, sans sous-vêtements. Les changeait-on souvent ? That is the question ? 
                                            Mais l’amour étant toujours l’amour, les puanteurs, les maladies de peau, les poux, puces et punaises ne gênaient point les effusions. On se grattait mutuellement ! 
                                            

                                            
                               Voici quelques faits des années 1500 : - La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu'ils prenaient leur bain annuel en mai et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur “raisonnable” en juin. Mais évidemment, à cette époque, on commençait déjà à puer légèrement et c'est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet. C'est à cette époque qu'est née la coutume du bouquet de la mariée. 

                                            
                               - Pour se baigner, on utilisait une grande cuve remplie d'eau très chaude. Le Maître de maison jouissait du privilège d'étrenner l'eau propre ; suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité puis les femmes et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche. À ce stade, l'eau était devenue si sale qu'il aurait été aisé d'y perdre quelqu'un. D’où l'expression "jeter le bébé avec l'eau du bain" ! 

                                             
                                            - En ces temps-là, les maisons avaient des toits en paille, parfois même la maison n'était qu'un toit. C'était le seul endroit où les animaux pouvaient se tenir au chaud. C'est donc là que vivaient les chats et les petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles) sous le toit. Lorsqu'il pleuvait, celui-ci devenait glissant et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit. D'où l'expression anglaise " It's raining cats and dogs " ( “Il pleut des chats et des chiens” ).                                         
         

                    - Pour la même raison, aucun obstacle n'empêchait les objets ou les bestioles de tomber dans la maison. C'était un vrai problème dans les chambres à coucher où les bestioles et déjections de toutes sortes s'entendaient à gâter la literie. C'est pourquoi on finit par munir les lits de grands piliers afin de tendre par-dessus une toile qui offrait un semblant de protection. Ainsi est né l'usage du ciel de lit. Bien évidemment, les plus pauvres devaient s'en passer.                               
                            - À cette époque, on cuisinait dans un grand chaudron perpétuellement suspendu au-dessus du feu. Chaque jour, on allumait celui-ci, et l'on ajoutait des ingrédients au contenu du chaudron. On mangeait le plus souvent des légumes mais peu de viande. On mangeait ce pot-au-feu le soir et laissait les restes dans le chaudron. Celui-ci se refroidissait pendant la nuit et le cycle recommençait le lendemain. De la sorte, certains ingrédients restaient un bon bout de temps dans le chaudron. - Les plus fortunés pouvaient s'offrir des assiettes en étain. Mais les aliments à haut taux d'acidité avaient pour effet de faire migrer des particules de plomb dans la nourriture, ce qui menait souvent à un empoisonnement par le plomb ( saturnisme ) et il n'était pas rare qu'on en meure. C'était surtout fréquent avec les tomates ce qui explique que celles-ci aient été considérées pendant près de 400 ans comme toxiques. 
                                            
                                  - Le pain était divisé selon le statut social. Les ouvriers en recevaient le fond carbonisé, la famille mangeait la mie et les hôtes recevaient la croûte supérieure, bien croquante. 
                                            
                                    - Pour boire la bière ( ou le whisky en Angleterre ), on utilisait des gobelets en plomb. Cette combinaison mettait fréquemment les buveurs dans le coma pour plusieurs jours ! Et quand un ivrogne était trouvé dans la rue, il n'était pas rare qu'on entreprenne de lui faire sa toilette funèbre. Il restait ainsi plusieurs jours sur la table de la cuisine, où la famille s'assemblait pour boire un coup en attendant que l'olibrius revienne à la conscience :  d'où l'habitude de la veillée mortuaire. 


                              - La Grande-Bretagne est en fait petite et à cette époque, la population ne trouvait plus de places pour enterrer ses morts. Du coup, on déterra des cercueils et on les vida de leurs ossements qui furent stockés dans des bâtiments ad hoc afin de pouvoir réutiliser les tombes. Mais lorsqu'on entreprit de rouvrir ces cercueils, on s'aperçut que 4 % d'entre eux portaient des traces de griffures dans le fond, ce qui signifiait qu'on avait enterré là quelqu'un de vivant. Dès lors, on prit l'habitude d'enrouler une cordelette au poignet du défunt reliée à une clochette à la surface de la tombe et l'on posta quelqu'un toute la nuit dans les cimetières, avec mission de prêter l'oreille. Et c'est ainsi que naquit là l'expression "sauvé par la clochette".
                                            
                                   

    MONDOVI - La démographie du village français.

    La presque totalité des maisons construites ont été d'abord occupées par les français partis de Paris qui avaient décidé d'entamer une vie nouvelle. Certains, découragés pour diverses raisons ont quitté le pays. Ils ont été remplacés par ceux qu'on appelait les "Européens" parce qu'ils avaient quitté le pays dans lequel ils étaient nés (Italie, Malte, Espagne) pour tenter leur chance dans une région qui leur promettait une meilleure vie.                                                                                   La suite

     

    FONTAINE DE LAGNES - Nouvelle dans notre catalogue.                  Voir
     

    Le Cami ultime

     

     

    DEUX  HISTOIRES DE MARINETTE
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     Djamel et le Perroquet
     
     

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    Maris perdus
     

    Le Cami - N°71

     

    Façon de parler !

    D'où vient l'interpellation "Allô", prononcée en début de conversation téléphonique ?

     

    La réponse est : "Cri des bergers normands pour rassembler leurs moutons"

    De l'invention du téléphone en 1876 au premier "allô", il s'est écoulé 4 ans!

    L'origine de cette expression remonte au XIème siècle, lorsque le duc de Normandie Guillaume le Conquérant envahit l'Angleterre. Les bergers normands, installés en Grande Bretagne, criaient "halloo" pour rassembler leurs troupeaux.

    L'étymologie provient du verbe anglo-normand "halloer" qui signifie "poursuivre en criant". Cette interjection a été utilisée dans différentes situations:

          - exciter les chiens à la chasse,

           - exprimer la surprise et

           - attirer l'attention à distance.

    C'est cette dernière qui explique pourquoi nous disons aujourd'hui "allô" en décrochant notre combiné.  

    Bien que cette histoire remonte à la conquête normande, ce sont les Américains qui ont utilisé en premier ce "hallo", progressivement réduit en "allô".

     

     

     
    UN PEU D'HUMOUR DANS "Le Cami rigolo" N°34.                                Lire
     
    ET SI NOUS PARLIONS DU COUSCOUS !
     

    Le Cami ultime

    Ce qu'il faut que vous sachiez de ce plat devenu un des préférés des français... 

    TOUT, TOUT, je vous dirai TOUT sur la merguez !
    LE CROIREZ-VOUS ? La merguez aurait été inventée par des Alsaciens.

    Chacun veut s'approprier l'invention de cette saucisse qui fait le bonheur des amoureux du barbecue. Vingt centimètres, de la couleur de l'harissa, la merguez ne contiendrait que du bœuf et de l'agneau...allez savoir !!! Toujours est-il que les Tunisiens, inventeurs de l'harissa, les Marocains qui l'intègrent volontiers au couscous et les Algériens revendiquent son invention.

                                                            L'argument des Algériens :

    Le Cami ultime

    c'est l'origine du mot. Selon eux "merguez" viendrait du berbère "amrgaz". "am" signifie "comme" et "rgaz", "homme".

    Cela pourrait se traduire par "Comme l'homme', ce qui fait penser de suite à ce qui différencie l'homme de la femme. Ce mot désignant, paraît-il le sexe de l'homme en langage berbère.

    Une autre version veut que la merguez ait pu être inventée par les “migrants ” venus d'Alsace Lorraine après son annexion par l'Allemagne durant les années 1870. Ces colons, fuyant les territoires annexés ont occupé des terres sur les hauts plateaux en Algérie dans la région de Constantine. Dans l'impossibilité d'utiliser du porc, ils ont choisi d'introduire dans l'intestin grêle des agneaux de la  viande hachée d'agneau et de bœuf...Pourquoi pas!!

    Pour être complets, il faut savoir que  le mot « mirkâs », désignait une saucisse dans la cuisine médiévale berbéro-musulmane dès le 13ème siècle.

     

    AUDE : QUAND LA REPUBLIQUE FAIT LA LOI.                                  Lire

    Poursuivant notre circuit au cœur de l’Aude nous voici  à l'ouest de Lagrasse où de nombreux villages portent  le suffixe "val" ( Serviès en Val, Rieux en Val, Labastide en Val, Pradelles en Val, etc...) La raison en est simple : ils font partie du Val  Dagne.

    Une de ces communes, Pradelles- en- Val, aujourd'hui associée à Montlaur, a une particularité. Son église, (église St André ) construite en 1787 arbore au-dessus de sa porte d’entrée les mots

    « République française - LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE". 

     
     
    Un CAGADOU pour cadeau.

    Souvent, lorsque des fêtes ou un anniversaire arrivent, c’est la galère pour savoir ce que l’on va offrir. On n’a pas d’idées, on ne sait pas quoi choisir. Quand soudain uneLe Cami ultime lumière éclaire notre "lanterne" on se pose la question de savoir si cela va plaire. On a des doutes, on tourne l’objet mille fois entre nos mains pour le poser quelques secondes après. Et puis on le reprend. Le manège recommence. On s’imagine tendant le cadeau à son destinataire. Il décolle précautionneusement le papier qui protège l’objet. Va-t-il aimer? Va-t-il faire semblant d’aimer?

    Et bien oui, nous avons aimé, adoré même, ce cagadou qui nous a replongés dans notre enfance.

     

    Il est, non seulement objet de décoration mais aussi témoin patrimoniale d’une époque qu’on a 

    du mal à imaginer si on ne l’a pas vécue.

    Notre cagadou c’est celui de Batistou, ce grand-père qui aimait nous raconter Verdun ou la Somme. Comme tous les cagadous le sien avait été construit en bas du jardin. Occupé ou non, il avait la porte toujours ouverte. Dominant la vallée de Massat, il offrait une vue imprenable sur le village, la rivière qui le traversait et la route qui y conduisait.

    Le cagadou c’était une époque, une coutume, une tradition qu’un humoriste a su très bien nous faire revivre dans ce sketch que nous avons le plaisir de partager avec vous.

    Merci Nicole, merci Jean-Charles  !

     

    Lettre à mon père qui n’aurait pas supporté cette époque !

    Transmis par Dany

     

      Tu étais ouvrier agricole.

    À onze ans, tu labourais déjà avec un cheval.   

    À 80, tu descendais de ton dernier tracteur.   

    Et, voici quelques années, alors que tu venais de souffler tes 91 bougies, tu partis pour trop longtemps de l’autre côté du chronomètre.   

    Ne connaissant pas ta nouvelle adresse, je ne t’écris pas souvent.    Le vent, le chant des oiseaux et la course des étoiles étant mieux qualifiés que moi pour te donner des nouvelles du monde.    Mais aujourd’hui et peut-être car j’aimerais pouvoir compter encore un peu sur toi, je viens te parler de ce monde qui, justement, n’y est plus tout à fait.  

    Nous voilà pilotés par quelques jeunes godelureaux qui font fureur dans la maladresse et le mépris, qui croient savoir ce qui est bien pour nous, car ils savent avant tout ce qui est bien pour eux.    Depuis le mois de mars nous avançons, un masque plaqué sur le visage.    Pendant 6 mois les enfants ne sont pas allés à l’école.    D’ailleurs, en parlant d’école, ceux de ta génération faisaient moins de fautes et savaient mieux compter avec un simple certificat d’études que la plupart de nos bacheliers.  

    Que je te dise aussi, parce que certains font déjà semblant de l’oublier, au début de l’été, quelques élus zélés avaient installé des corridors sur le sable pour que nous puissions aller voir la mer.    Oui, oui, tu peux me croire, nous n’avions même plus le droit d’aller voir la mer, ni la montagne d’ailleurs !   

    Et puis, plus rien, peut-être parce que les échevins de faction à Lutèce avaient compris qu’il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.  

    Avant cela, ils nous ont aussi interdit de rendre visite à nos anciens dans les maisons de retraite où beaucoup sont morts sans avoir vu une dernière fois leurs épouses, leurs maris, leurs enfants.    Il était interdit de marcher dans la rue, de nous déplacer d’un village à l’autre, d’aller débusquer la morille dans le bois d’à côté, pas moyen de se faire couper les cheveux, le coiffeur avait baissé son rideau, plus de dentiste, idem pour les rendez-vous médicaux. 

      Les mariages aussi étaient interdits, aux enterrements pas plus de 10 personnes. “Interdit” : je répète souvent ce mot parce que, désormais, ici, c’est le plus couramment employé.   Pour aller chez le boucher, chez l’épicier, “faire de l’essence” ou se dégourdir les mollets, il fallait se munir d’un laisser passer.   

    Un bout de papier contrôlé par les gardes du cardinal de service que l’on nous obligeait à remplir nous même, c’est dire le degré de soumission.    Avec, comme en temps de guerre, çà et là, planqués derrière les volets, le relent des délations.   Interdit de nous rassembler, interdit de danser, il n’y a pas eu de bal au village cet été.   

    Interdit de jouer aux boules, au ballon, au loto dans la salle des fêtes, à la belote dans les bistrots.    De toutes façons les bistrots étaient fermés et, d’ici quelques temps, ils le seront peut-être à nouveau.   

    Figure-toi qu’ils envisagent même de nous prendre la fièvre à l’entrée des restaurants.     

    Tous les soirs, à la télévision, nous devons écouter la parole des savants. C’est comme ça, on ne nous demande plus notre avis.    Sauf, parce que ça c’est important et qu’il faut bien nous occuper, pour voter par téléphone et désigner celui qui aura le mieux chanté dans les émissions de téléréalité.   

    D’ailleurs, à la télé, il n’y a plus que des séries policières, ça tire de tous les côtés, des meurtres en veux-tu en voilà. Tu sais même plus si c’est les informations ou du cinéma.   J’ai entendu dire aussi qu’il n’y aurait bientôt plus de pièces ni de billets, seulement des instructions sur des boites vocales et des chiffres sur des écrans d’ordinateurs.    L’argent, c’est trop sale.

    Même avec ça, ils arrivent à nous faire peur pour mieux contrôler nos économies.   Je te jure, ce ne sont pas des conneries.    Arrête de rigoler, tout est vrai.    Et attends, tu vas voir ce que nous réservent les “forces de progrès”.    Si tu revenais, tu ne reconnaîtrais pas ces garrigues où tu taillais la vigne entre deux bourrasques de tramontane gelée.    Là-haut, les écolos ont planté leurs grands tourniquets blancs pour brasser du vent aussi futile que leurs idées.    Et des idées, ils n’en manquent pas.   

    Tiens, récemment l’un d’entre eux a supprimé le sapin de Noël, une autre veut “éliminer” les hommes, certains veulent interdire le Tour de France.    D’ailleurs cette année il a eu lieu en septembre, sans demoiselles pour embrasser le champion.    De toutes façons, on ne s’embrasse plus, on ne se serre plus la main.    Pendant ce temps, dans les villes, les vandales (ce mot me vaudra peut-être un procès…) continuent de tout péter.    Dans les campagnes, d’autres abrutis crèvent les yeux des chevaux, leur coupent les oreilles, massacrent les génisses, éventrent les petits veaux.    Un peu partout, les églises flambent, mais il ne faut pas en parler. Des détraqués s’en prennent à la République, mais il n’est pas certain qu’ils le fassent exprès.


       Bientôt nous ne pourrons plus rouler en voiture.    Pour désherber, même sur les coteaux il va falloir reprendre la pioche.   

    Un philosophe, qui sait certainement ce que travailler veut dire, préconise d’arrêter l’utilisation des moteurs pour avoir recours à l’énergie musculaire “animale ou humaine”.    Ils sont allés chercher des ours dans les Carpates pour les installer dans les Alpes et les Pyrénées.    Ils protègent les loups pendant que les troupeaux sont décimés.    Et ils tirent des citoyens au sort pour imaginer le futur de nos paysans.    Parce que ceux-là ont une “opinion”, tu comprends. Ils ont des idées. Même si certains ne savent pas faire la différence entre une aubergine et un navet.

      Les chasseurs aussi en prennent plein la gueule, les cirques n’auront bientôt plus d’animaux.    Et, tiens-toi bien, parce que celle-là il fallait la trouver, la viande sera remplacée par des steaks végétaux fabriqués dans des labos.  

    Comment expliquer ça à un gars comme toi qui descendais les rangées de vigne avec un sac de 50 kilos d’engrais coincé sous chaque bras, qui célébrait l’entrecôte et honorait le gigot, qui n’étais même pas rassasié après une centaine d’escargots ?    Toi l’épicurien qui me conseilla un jour, alors que je sillonnais une parcelle longtemps restée en friche, de changer de sens parce que je ne suivais pas la bonne pente.    Celle que l’eau devait emprunter naturellement. Celle que seuls les anciens connaissaient et que l’on ne pouvait distinguer à l’œil nu.   Parce qu’il en va, je le crois, de l’eau et du cours des rivières comme de celui de l’histoire.   

    Si nous perdons les repères, si nous oublions la réalité, si nous ne transmettons pas le savoir avec cette part consubstantielle de sensibilité qui demeure la part la plus profonde de l’homme, les sources vont se tarir.    Et les chemins qui sont parfois ceux de nos libertés, risquent de se refermer sur la misère et le chaos.  

    Allez Papa, je te laisse.  Et surtout ne regrette rien.  Ici-bas, Mad Max est en train de remplacer Don Camillo

     
    Façon de parler !                  "Mettre sa main au feu"
    Une expression qui nous vient directement d'un jugement de Dieu !                              Lire
     
    CONSEILS DE SANTE : De l'eau et de l'aspirine !                                      Lire
     
    ENTR'ACTE MUSICAL
    Pourquoi ne pas faire profiter nos lecteurs de cette musique que nous adorons. Quand elle est mise en scène de la sorte, elle nous tient en alerte malgré sa légèreté...

     

    ROBERT ...IL ETAIT DE LA-BAS LE PETIT !
    Monsieur Robert, beaucoup l'on connu parce qu'ils ont, à un moment ou à autre, consulté le dictionnaire dont il est le créateur. Quand on sait qu'il est de là-bas, on se dit qu'il n'y avait pas que des couillons.... 

    Le Cami ultime

    MONTPELLIER : LES TREIZES DESSERTS,  quelques souvenirs d'enfance.

    Nadal, c'est évidemment la plus grande fête de l'année. Rien ne saurait égaler le plaisir de se retrouver en famille, même si aujourd'hui... on ne va pas trop s'étendre sur le sujet.

    Les brouilles et les querelles doivent cesser.C'est la fameuse trêve des pâtissiers et le sucré doit y occuper la place majeure...

    C'est également les traditions et parmi celles-ci, figure celle des 13 desserts.

     

    Dans une ville comme Montpellier, nourrie des origines et des cultures multiples de ses habitants, les 13 desserts étaient présents sur la plupart des tables. 

    Bien sûr, ces desserts variaient d'une ville à l'autre... Ils différaient selon les productions locales, mais il fallait qu'ils soient au nombre de 13. On avait le choix dans une longue liste de friandises, mais seul le nombre importait.

    13 desserts pour rappeler le Christ et ses apôtres, pas un de plus, pas un de moins.

    Les voilà, enfin on avait le choix, l'essentiel c'est qu'il y avait treize desserts différents sucrés… Tous bien présentés sur une table à part, recouverte de trois nappes et ornée de trois chandeliers de cuivre, avec bobèches en papier festonné pour rappeler la Sainte-Trinité.

    Si possible, ils devaient être accompagnés des trois soucoupes de blad de Santa Barba, c'est à dire coupelles de blé, lentilles et cresson que l’on faisait germer pour appeler la prospérité sur la maison. 

    Les mendiants, c’est à dire les quatre fruits secs figurent au premier plan, incontournables. Ce n'était pas encore ce petit disque de chocolat recouvert de fruits secs ou confits. Il ne s'agissait que de fruits secs, symboles des ordres religieux.

    Croyez-moi, on va en croquer du curé et du religieux pour Noël !

    Les noisettes sont le symbole des Augustins, les figues séchées celui des Franciscains,  les amandes représentent les pères des Carmes et enfin les raisins secs les Dominicains... 

    Viennent ensuite les dattes, qui nous rappellent l'Orient où est né le Christ.

    Puis les nougats, le blanc et noir, renvoyant aux confréries de pénitents. 

    Après ces fruits secs, viennent enfin les pâtisseries, et parmi celles-ci l'incontournable pompe à l'huile, (gâteau parfumé à la fleur d’oranger. Traditionnellement, elle est le plat porté par Pistachier (personnage typique de la crèche et de la pastorale provençale). ... qu'on pourra remplacer dans nos pays par une fougasse, si possible d'Aigues-Mortes.

    Mais attention, le couteau est banni... Elle doit, comme le bon pain être rompue par les mains du maître de maison. 

    On y rajoutait selon les cultures locales, des raisins blancs, parfois même le célèbre melon d'eau dit de Noël, que l'on avait scrupuleusement conservé sur la paille ou pour les premiers pendus dans un grenier bien ventilé. Il fallait obligatoirement qu'ils aient encore le pédoncule et le sarment. Le Cami ultime

    Un petit tour chez le primeur permettait d'agrémenter le tout d'oranges ou de clémentines, parfois même d'un fruit exotique. Selon certains pays, on y rajoutait des pommes et des poires d'hiver, au goût assez incertain, parfois d'une rugosité assez terrible. Mais ça ne fait rien, il fallait qu'ils soient treize. 

    Bugnes et oreillettes venaient compléter le cortège. Ah ces oreillettes, si bonnes, si craquantes, avec leurs farines originales, car on ne fait pas des oreillettes n’importe comment ! Rien à voir avec celles que l’on trouve dans les boîtes en plastiques vendues dans les supermarchés. 

    A Montpellier, on avait également ce qu'on appelait le nougat des capouchins, des capucins, qui étaient des morceaux de noix introduits dans une figue sèche. C’était le vrai bonheur des enfants ! 

    On trouvait également, et là ce sont les souvenirs d'enfance qui remontent à la surface, le fameux sauva-chrestian, le sauve-chrétien, qui depuis la fin de l'été trônait sur un buffet, dans une pièce obscure chez ma grand-mère, et qui était en fait des gros grains de raisin longuement infusés dans un flacon d'aiga-ardent, d'eau-de-vie.

    Mes cousins et moi avions le droit d’y goûter.

    Nous nous étouffions, au grand contentement de nos vieux.

    Ca aussi c’était la tradition de Noël. 

    Montpellier Histoire Patrimoine

    Fabrice BERTRAND

                              Transmis par Nicole de Montpellier

    Pour ouvrir "Le Cami grivois "  c'est ICI!

     

     

    1939 - MONDOVI - Michel, pour le souvenir

    Michel est né en Algérie en 1918. En 1939, il a donc 21 ans, engagé dans l'armée, il se retrouve dans le sud Tunisien alors qu'on annonce que la guerre est perdue.

    A environ 75 ans il nous raconte des anecdotes survenues au moment de son séjour.

    Voici quelques minutes d'un petit film relatant son récit.                               Voir le film

                            

    TEST COVID RAPIDE ET PAS CHER.

     

    Comment remercier mon fils d'avoir eu une si riche idée ?

    Il m'a fait un cadeau génial : une bouteille de rhum des Philippines.

     J'avais lu dans le journal que dans les îles, le nombre de malades du COVID était moindre.

    Le Cami ultime

    J'ai de suite pensé que c'était grâce à cette boisson miracle et j'ai voulu tester.

    J'ai mis un peu de rhum dans un verre et j'ai essayé de le sentir pour voir si j'avais encore de l'odorat.

    J'ai constaté qu'il sentait super bon.

    Alors j'en ai ajouté une autre rasade dans le verre et je l'ai goûté. Il a un goût fameux.

    Du coup je me suis à nouveau rincé la glotte.

    Pour être vraiment sûr de ne pas être atteint, tout au long de la soirée, j'ai renouvelé le test 6 fois pour constater que je n'avais rien perdu de l'odorat et du goût.

    J'étais négatif. Je me suis couché tranquille, sachant que je n'avais pas la COVID 19.

    Je vais tout de même refaire le test ce soir car, ce matin je me suis réveillé avec un peu mal à la tête. Cela m'inquiète parce ce c'est un des symptômes de la maladie...

    Fonctionne également avec du schnaps....

    Ne me remerciez pas, "Le Cami" fait ce qu'il peut pour garder ses lecteurs..


    Le Cami - N°71

    LE DESERT DU MONT VENTOUX - 
    Chose promise, chose due...Evadons-nous avant de nous quitter...