LEUCATE : des cairns

Au bord de l’étang quelqu’un s’est amusé à placer des pierres les unes sur les autres avec patience et méthode afin qu’elles tiennent en équilibre.

Le jour où j’ai voulu les photographier, seules les deux pierres du haut de la pile étaient visibles. J’avais une réponse à la question de savoir à quoi pouvaient  servir ces empilements de pierres. Ils étaient là comme des sentinelles surveillant le niveau de l’eau. Dire que le patient équilibreur  avait empilé, emboîté, agencé patiemment ces pierres dans ce but serait trop s’avancer.

 Au hasard de mes lectures j’ai pu tout de même découvrir que dans les régions où la fonte des neiges peut entraîner les crues des rivières des pyramides de pierres permettaient  de vérifier la profondeur des eaux devenant très vite infranchissables.

Au bord des chemins on  trouve  parfois des petits tas de pierres en équilibre qui indiquent le chemin à suivre là où le chemin n’est pas visible au sol. D’autres servent de repères dans les régions où la brume risque de faire perdre son chemin au marcheur. Ceux-ci sont souvent construits par des autochtones. Certains marquent un point haut, d’autres une limite comme par exemple sur les hauts plateaux du Vercors où ils marquent les limites d’alpages et sont visibles de loin. Dans certaines régions la coutume  veut que chaque randonneur ajoute une pierre à l’édifice. Il est cependant déconseillé de faire son propre tas ou de déplacer ceux existants.

Un cairn (ou montjoie) est un amas artificiel de pierres placés à dessein pour marquer un lieu particulier. On les trouve la plupart du temps sur les reliefs, les tourbières ou au sommet des montagnes. Ce terme est souvent utilisé en référence à l'Écosse, mais peut aussi être utilisé dans d’autres lieux.

Reste l’utilisation bien particulière des pyramides de pierres dans un but purement décoratif sur le devant  la résidence secondaire d’un particulier : une façon économique de décorer son devant de porte.

LEUCATE : ND du bon voyage > > >